Une île de Polynésie


https://www.youtube.com/watch?v=3-hjHzhivi

Mutée pour quelques années en Polynésie française, j’ai
découvert l’île de Raiatea en compagnie de ma famille.
Raiatea
appartient au groupe des îles-sous-le-vent dans l’archipel de la Société.
Après un voyage de 24 heures en avion, nous avons atterri sur une île qui m’a paru vue d’avion encore plus bleue que sur les cartes postales, un camaïeu de bleus allant du clair au nuit, en passant par l’outremer, le marine, le turquoise. Elle est entourée d’un lagon coupé d’un récif qui englobe aussi l’île voisine de Tahaa.
Mes souvenirs marquants sont d’abord mes élèves d’Uturoa auxquels j’enseignais le français, d’une gentillesse incroyable ; je ne comptais d’ailleurs pas mes heures de travail qui n’en était plus un et les accompagnais à l’occasion le week-end sur les motus (îlets) semés sur le lagon ; nous y pêchions, cuisinions sur un feu de bois nos poissons et des urus (fruits de l’arbre à pain) et nous savourions quelques coquillages crus accompagnés de citron puis buvions l’eau des noix de coco. Les garçons jouaient du ukulélé et les filles dansaient le tamouré, entrecoupant leur journée par des baignades.
Je me souviens aussi des deux cyclones que nous avons subis la première année avec d’importants dégâts : éboulements, toits emportés, coulées de boue, arbres arrachés, routes jonchées de débris, lycée inondé de boue…
Je n’oublie pas les moustiques, les cafards qui nous cernaient, les poules sauvages qui volaient sur les arbres ; j’avais apprivoisé une poulette blessée répondant au doux nom de cocoro avec laquelle je chassais les cafards et les margouillats (petits gekos) quand tombait la nuit.
Je me rappelle les journées de pêche en compagnie de Pani et de Marie toujours en paréo qui cachait des citrons verts dans son chignon puis qu’elle pressait pour déguster les bénitiers que nous détachions des coraux en plongeant.
Je n’oublie pas non plus nos plongées au tombant à la recherche de beaux coquillages dont les burgos et les sept doigts ni nos parties de pêche à la ligne en quête de poissons à manger crus au citron. Nous croisions souvent des holothuries dont raffolent les Chinois et que mes enfants nommaient lanceurs de chewing-gum, du fait qu’ils exsudaient de longs filaments dès que nous les heurtions du pied. Sur le platier, nous prenions mille précautions pour éviter de marcher sur le redoutable poisson pierre à la piqûre mortelle.
Marie m’emmenait encore cueillir des plantes indigènes destinées à soigner certains bobos ou couper des bambous utiles à  la pêche. Nous partions en famille remonter le torrent et découvrir les plantes polynésiennes.
Je me rappelle le vieux papa Etau côté montagne chez qui nous allions cueillir des avocats, mangues, caramboles, ananas, bananes, citrons verts, goyaves. Nous ramenions aussi côté montagne du kapok, du coton, de la roténone.

https://www.youtube.com/watch?v=A3vfmjoDU-U&list=PLD7ED4473C07BEA84

2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me remémore nos escapades en pirogue vers une passe au nord de Tahaa que nous descendions avec masque et tuba depuis le récif pour nous enivrer du sublime spectacle des fonds marins colorés de coraux, de poissons orange, jaunes et bleus, d’oursins, de porcelaines, d’étoiles de mer…
Je pense au tama’araa ( repas) collectif et festif cuit dans le four creusé dans le sol et entouré de pierres,  composé de produits locaux qui a clôturé notre séjour à Raiatea.

2011

 

 

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