Le beau Léon

En septembre   2012, je suis allée en compagnie des adhérents du G.E.M. Galaxie dont je suis l’actuelle présidente, à Alleyras et ses environs pour une balade contée. Le beau Léon, alias Christophe C., nous a guidés pour une promenade champêtre. Cette escapade pédestre de sept kilomètres était émaillée d’arrêts au cours desquels Léon prenait la parole. Nous faisions alors demi-cercle devant lui qui, bâton de marche à la main et chapeau de paille vissé sur la tête, contait alors une de ses histoires. C’est un beau parleur à la verve facile. Nous l’avons suivi depuis le village de Pont d’Alleyras, monté ensuite jusqu’au hameau d’Aussac, croisé là les chats d’une vieille dame, descendu un sentier herbeux, enjambé un ruisseau, remonté pour rejoindre la route qui mène au bourg d’Alleyras, traversé et visité cette bourgade et rejoint notre point de départ. Tout au long de cette boucle, Léon nous a parlé de la vie rurale   d’autrefois, des paysages rencontrés,  des pierres et de leurs utilisations, de la flore et du gibier, des cours d’eau, d’une source rencontrés…  Nous avons bu son eau limpide qui alimente un abreuvoir où nagent des lentilles d’eau, fait silence sur le petit pont qui enjambe le Malaval , simplement pour écouter le murmure de l’eau et savourer l’instant présent.
Léon à la faconde intarissable est devenu un  conteur local depuis une dizaine d’années qu’il vit ici. Il nous a fait suivre un chemin que l’association En Camin a imagé pour inciter les promeneurs à la balade marchée ou rêvée. Léon nous a expliqué qu’un couple de retraités passionnés par la mise en valeur de son village a commencé voici quelques années, avec l’aide d’une poignée d’amis, à créer et réaliser des personnages de paille destinés à animer le village en évoquant des figures traditionnelles de la vie rurale. Rapidement, des héros des fables, contes, chansons ainsi que des évocations liées à l’histoire des différents hameaux sont venus s’y ajouter.
Alors que nous croisions la voie de chemin de fer qu’emprunte le Cévenol, Léon nous a narré son éboulement en 1927 qui a amené la compagnie P.L.M. de l’époque à faire réaliser un important ouvrage en forme d’arcades qui épousent le rocher, rappelant par sa physionomie les arènes de Nîmes

2012

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