Axelle, Chantal et moi-même avons séjourné dans la région de Thonon-les-Bains début juillet2011. Nous y avons retrouvé la famille de Chantal qui est originaire des Alpes.
Qu’avons-nous fait durant ce séjour ?
Nous avons pris un catamaran sur le lac Léman pour nous rendre près d’Evian afin de visiter « les jardins de l’eau du Pré Curieux ». Le domaine acquis en 1995 par le conservatoire du littoral constitue un lieu unique de découverte des zones humides.
Située au bord du lac, la propriété comprend une maison coloniale dans un parc de plus de trois hectares. La visite de cette demeure propose une exposition sur la richesse et la fragilité des zones humides. La découverte se poursuit dans le parc qui s’organise autour de différents écosystèmes liés à l’eau.
D’abord un jardin architecturé : c’est le domaine des carpes koï qui qui évoluent dans des bassins où flottent nénuphars et potamots. Dans une collection de plantes vivaces, on découvre l’alchémille, l’achillée, la reines des prés qui porte ici des petites inflorescences roses… autant de plantes qui ont une histoire à raconter. Ici, les jardins d’eau naturels : un ruisseau, un étang, un marais, des prairies humides et un delta qui tous abritent une faune et une flore aussi singulières que variées. Là, l’eau passe du ruisseau à la mare, à la prairie et au marais. Autant de milieux où amphibiens et insectes aquatiques fourmillent. Les massettes et les roseaux forment une forêt dense qui cache bien des secrets. On observe tous les ans, , dit notre guide, l’arrivée de nouvelles espèces : 
salamandre tachetée, grenouille verte. Aucun produit chimique n’est utilisé dans ce lieu. Seul bémol indépendant du Pré Curieux : la renouée du Japon, véritable lèpre des jardins, a envahi le bord du Léman où s’achève le domaine.
C’était la plus intéressante escapade de notre trêve savoyarde durant laquelle nous avons aussi déambulé dans l’arboretum de Ripaille, pris un funiculaire, visité le petit port de Rives, parcouru le Thonon typique en train touristique, fait des balades, visité le musée du fromage de Lugrin où nous avons savouré et acheté force Abondance, Comté, Reblochon, tome de Savoie, bref de quoi surseoir à notre régime.
L’Hurluberlu, n° 3, 2O1O