http://www.ina.fr/video/CLC8709291977
Du 17 au 21 septembre 2014, toute une ville du Puy-en-Velay « entre en Renaissance ». Tirer l’oiseau est une tradition bien française autrefois répandue dans tout le royaume. Instaurée par Charles V, il s’agissait d’abattre le Papagaï, nom du perroquet en vieux français.
Le jeu du Roi de l’Oiseau a été organisé au Puy- en- Velay à partir de 1524. Le tir de l’Oiseau avait lieu, chaque année, le lundi de Pentecôte. Le vainqueur était proclamé Roi de l’Oiseau pour une année durant laquelle il avait droit de porter l’épée et d’assister aux processions au rang des consuls. Les clefs de la ville lui étaient remises et il était exempté d’impôts. Cette coutume se pratiqua jusqu’à la Révolution. Par la suite, il fallut attendre l’entre deux- guerres pour qu’elle reprenne vigueur de 1920 à 1940 à l’initiative de l’historien vellave Albert Boudon- Lashermes. Depuis 1986, les fêtes du Roi de l’Oiseau ont retrouvé leur faste. Durant une semaine en septembre, archers, artisans, marchands, princes et mercenaires, tous en costumes d’époque, animent les rues et replongent la ville au cœur de la Renaissance.
https://www.youtube.com/watch?v=mRR2DptyAqI
septembre 2014
Merci pour toutezs ces précisions.
Si j’ai bien compris, le Papegai était un oiseau en chiffon. Comme Charles V avait fait fermer les maisons de jeux, celui du tir de l’oiseau devait créer une émulation parmi les archers et arquebusiers qui s’étaient organisés en confréries, et les détourner des occupations dissolues liées au tavernes.
Ce qui est surtout génial par rapport au nombre de personnes que les festivités drainent, c’est la politique de gratuité du comité d’organisation des fêtes : seuls quelques spectacles et prestations nécessitent de s’acquitter d’un droit d’entrée, le programme des festivités vaut 4euros en soutien au Roi de l’Oiseau, la location de costumes est également payante. Mais rien d’obligatoire dans tout cela !
Dire que j’ai entendu au village une rumeur disant qu’il fallait débourser 200 euros (!) pour faire les fêtes… après c’est possible, mais seulement si l’on veut…
Bref, Yann et moi avons ri (Yann en avait même mal au ventre !) gratuitement pendant plus d’une heure devant le spectacle « Rire en voie d’extinction » des jongleurs de la Cie Mandalas, dégusté de délicieux pavés à la framboise cuits au four à pain, rêvé devant le camp des forgerons, écouté des instruments de musique anciens dans le cadre magnifique des vieilles pierres de la ville…
Alors merci aux Fêtes du Roi de l’Oiseau !