Les plantes invasives

Il y a une quinzaine d’années, nous habitions à Granoux, petit hameau près de Blanhac,  et j’allais travailler au Puy. Sur la route, un bouquet d’une jolie plante haute dont je trouvais qu’elle ressemblait à des bambous, poussait près de ma route. Un jour, je m’y suis arrêtée pour déraciner des rejetons que j’ai consciencieusement replantés au moulin d’André, au bord du Malaval.
Cette plante a grandi, fleuri, s’est étendue jusqu’à ce que nous découvrions qu’il s’agissait de la renouée du Japon (fallopia japonica), plante herbacée très vigoureuse est originaire d’Asie. C’est l’une des principales espèces invasives. Sa colonisation en rivière est très rapide et peut être irréversible. La renouée du Japon se reproduit par dissémination de ses rhizomes et de morceaux de tige. Un morceau de quelques millimètres suffit à créer une nouvelle plante !
Le débroussaillage doit se faire à la lame pour ne pas propager des morceaux aux alentours et les plantes doivent être incinérées une fois ramassées. L’utilisation de l’épareuse est à proscrire pour éviter la dissémination. Le premier moyen de lutte contre cette plante est d’éviter la colonisation de nouveaux secteurs. Pour cela, il faut veiller à ne pas apporter de terre infectée lors de chantiers.
Nous sommes parvenus à l’éliminer en la coupant puis en posant dessus des plaques de fibro ciment qui ont fini par l’étouffer en la privant de clarté. Il y a eu quelques petites pousses qui ont tenté de sortir : nous les avons arrachées et laissé se sécher sur une pierre. ouf ! Nous avons eu de la chance !
Il y a aussi le buddleia ((buddeleia davidii), espèce horticole originaire de Chine. En dehors des jardins, elle devient vite envahissante et se développe au détriment des espèces naturellement présentes. Elle se développe surtout le long des berges des rivières.
Le principal moyen de lutte est le débroussaillage et l’arrachage de la plante au profit de l’implantation d’espèces adaptées au milieu. On appelle cet arbuste  arbre aux papillons.
originaire d’Amérique.
C’est aussi le cas de l’ambroisie à feuille d’armoise. Elle se développe surtout dans les milieux agricoles, les terrains en friche, les chantiers, les espaces verts, mais aussi à proximité des cours d’eau. Elle est très présente dans la région Rhône-Alpes. Son pollen est très allergisant (asthme, conjonctivites, eczéma,…). Différentes actions sont conduites ou soutenues par l’État et les collectivités territoriales pour lutter contre cette plante et ses effets nocifs sur la santé.
Pour lutter contre sa prolifération, l’arrachage est le geste le plus simple et le plus radical. Sur les grandes surfaces, l’utilisation des outils mécaniques (fauchage, broyage, tonte rase, …) est nécessaire. Il faut veiller à manipuler la plante avec des gants. On peut également lutter contre l’ambroisie en revégétalisant les zones avec des plantes non allergisantes et adaptées à l’écosystème local.
C’est aussi le cas de l’ambroisie à,feuille d’armoise (ambrosia artemisiifolia L.), originaire d’Amérique. Elle se développe surtout dans les milieux agricoles, les terrains en friche, les chantiers, les espaces verts, mais aussi à proximité des cours d’eau. Elle est très présente dans la région Rhône-Alpes. Son pollen est très allergisant (asthme, conjonctivites, eczéma,…). Différentes actions sont conduites ou soutenues par l’État et les collectivités territoriales pour lutter contre cette plante et ses effets nocifs sur la santé.
La balsamine de l’Himalaya (impatiens glandulifera, impatientens balfourii) est une plante herbacée vigoureuse. Elle se reproduit par graines et peut bouturer avec des morceaux de tige, c’est pourquoi en rivière, le débroussaillage est difficile.
Pour lutter contre la balsamine de l’Himalaya, il faut l’arracher ou la faucher avant sa floraison. La plante s’arrache facilement à la main. Il est nécessaire de surveiller sa colonisation et de la limiter.
La berce du Caucase(heracleum mantegazzianum) s’élève à 3-4 mètres de haut.Introduite comme plante ornementale, c’est une mellifère. Cependant, son pullulement affecte la santé humaine. Ses composantes photrosensibles en combinaison avec le rayonnement ultraviolet entraînent des affections de la peau. Ces dermites sont d’intensités variables : du simple érythème jusqu’à l’apparition de vésicules voire de bulles. On observe entre 500 et 1000 cas par an en Belgique.
Le Datura ou datura stramonium (herbe du diable, herbe des sorciers, trompette de la mort) est très toxique. Originaire d’Amérique, il affecte la qualité sanitaire des récoltes. C’est un vrai poison. On peut le retrouver dans les cultures semées au printemps comme le maïs et le tournesol, dans celles pérennes (vignes, vergers), les friches et bords de routes. Il est également toxique pour les animaux; les chevaux y sont très sensibles.. Des contrôles anti-dopage sont d’ailleurs effectués ! Le Datura pose de gros problèmes agronomiques : il se rapproche du tournesol. Avec sa racine pivotante, bien ancrée dans le sol, il résiste aux conditions sèches. Il peut aller de 30 cm à 2 mètres de haut. Le Datura doit être géré en curatif en binant et en détruisant les premières adventices. Les désherbants de post-levées (c’est-à-dire une fois que le tournesol a levé) permettent d’avoir des résultats très satisfaisants tout en favorisant le binage. Ces désherbants bénéficient d’un plan d’accompagnement pour favoriser les bonnes pratiques.

L’herbe de la pampa si belle (Cortaderia selloana) est dans la liste des invasive. Une fois que vous l’aurez vue, vous ne pourrez plus oublier cette plante élancée pouvant atteindre 4 mètres de hauteur. Originaire d’Amérique du Sud, d’où elle tire son nom, cette plante herbacée se reconnaît à son port dense, ses plumeaux, sa tige creuse cylindrique et ses longues feuilles d’environ 2 m très coupantes.
Ses fleurs blanches, ou plus rarement roses suivant la variété, sont regroupées en panicule duveteuse et peuvent atteindre 1 m.
Particulièrement prisée par les jardiniers amateurs grâce à son entretien minimum et sa bonne résistance aux conditions climatiques, cette grande herbacée se multiplie par reproduction sexuée, ses nombreuses graines sont transportées par le vent et, plus rarement, par de la terre infestée.
Introduite à des fins ornementales à la fin du 19e siècle, elle est aujourd’hui présente sur les cinq continents et la Nouvelle-Zélande a même réglementé sa présence sur son territoire.
Sur cette vidéo, vous trouverez le top 10 des envahissantes.
ttps://www.youtube.com/watch?v=L3yqsjw65kc

L’université belge de Liège par Gembloux Agro-Bio-Tec forme des ingénieurs du développement durable qui s’intéressent aux plantes invasives et qui donnent ici leurs analyses et conseils.

https://www.youtube.com/watch?v=u3Ut_tSZNp4

Octobre 2014

 

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