St Jacques de Compostelle en fauteuil roulant

Balade en famille
Personne en handbike vers Compostelle

Jean-Marie Meyer est le mari de ma grande copine de lycée depuis la sixième jusqu’à la terminale, Marie-Josette Molinier,   que j’ai récemment retrouvée  par hasard au Puy. Jean-Marie se déplace en fauteuil roulant depuis qu’une malheureuse ponction lombaire l’a privé de l’usage de ses jambes.
Jadis colonel des sapeurs pompiers, ce sportif en retraite qui avait déjà marché avec sa moitié sur les chemins de Saint-Jacques,  pense récidiver ce périple avec un fauteuil roulant. Quel projet formidable ! Et peu commun ! J’aime les gens dont les idées sortent de l’ordinaire; c’est grâce à de tels exemples que le monde avance et n’est pas routinier.
C’est pourquoi j’ai recherché des informations pour qu’il puisse concrétiser cette idée. J’aimerais participer à son aventure.

D’abord, un exemple qui tombe à pic :
Nicolas Brimeux, tétraplégique, vient de relier Le Puy-en-Velay à Conque, une aventure qu’il partage dans un film documentaire, Ultreïa !, qui a été diffusé sur KTO (média catholique).
Le pitch :
Nicolas, jeune comédien tétraplégique, a décidé de se lancer sur le Chemin de Compostelle à bord d’une Randoline, sorte de tricycle tout terrain adapté tiré par un âne.
Accompagné de Lindsay, une auxiliaire de vie sans laquelle il ne pourrait envisager cette aventure, Nicolas, qui évolue habituellement dans un environnement limité et sécurisé, espère ainsi dépasser sa fragilité physique et mettre ses questionnements à l’épreuve du chemin et des rencontres.
Dès le 21 Août 2013, date du départ du Puy en Velay, la solidarité sera au rendez-vous, car c’est porté par les pèlerins que Nicolas descendra les 134 marches de la cathédrale pour commencer son périple de deux semaines qui le mènera jusqu’à Conques.

http://www.pelerin.com/L-actualite-autrement/Quel-regard-sur-le-handicap/Portraits-et-temoignages-de-personnes-handicapees-et-de-leurs-familles/Nicolas-Brimeux-sur-le-chemin-de-Compostelle-en-Randoline

Avant tout, Nicolas narre cette aventure dans un article de presse tiré du magazine Pélerin :
« Ce pèlerinage, mon père voulait le faire en Mobylette dans les années 1970, explique Nicolas Brimeux. C’est moi qui ai réalisé son rêve, et il m’a suivi pendant quelques étapes. »
Ce Lillois de 31 ans, victime d’un accident de naissance qui l’a paralysé, est devenu comédien après un diplôme de médiation culturelle. Lors d’un tournage, il rencontre le cinéaste Pascal Roy, qui lui raconte son pèlerinage sur le chemin de Saint-Jacques en Espagne.
« L’idée a, elle aussi, fait son chemin, raconte Nicolas. Et le 19 août 2013, nous quittions Le Puy-en-Velay en direction de Conques, où nous sommes arrivés le 3 septembre 2013. Ce souvenir reste l’un des plus émouvants de ce voyage. Après la bénédiction du P. Gobilliard au Puy, deux pèlerins m’ont porté en bas des marches de la cathédrale, et m’ont déposé dans la Randoline (véhicule tout-terrain tracté par un âne). « Nicolas court plus vite que nous, car il avance avec la tête et le cœur. »
Sept personnes sont du périple, dont l’équipe de tournage et Lindsay, l’auxiliaire de vie que Nicolas nomme son « ange du chemin ».
Auxquelles il faut ajouter toutes celles croisées au hasard de la route (frère Cyrille, prémontré à Conques, les ursulines de Saint-Côme-d’Olt dans l’Aveyron et Mgr Fonlupt, évêque de Rodez et de Vabres), qui accompagnent le pèlerin dans son cheminement spirituel et l’aident à réfléchir sur sa foi et son handicap.
« En réalité, confie Lindsay, c’est Nicolas qui nous a beaucoup appris. Il court plus vite que nous, car il avance avec la tête et le cœur. »
De nouveaux projets ? « Côté édition, répond Nicolas, un guide pratique pour faciliter la progression des handicapés sur ce chemin. Côté terrain, peut-être la Route 66, aux États-Unis. Et prolonger cette aventure pour arriver à Saint-Jacques, au terme de ce pèlerinage – au bout de mon chemin, quand je serai sage et apaisé… »
En poursuivant mes recherches, j’ai trouvé une information nouvelle : un mal voyant lui aussi a fait l’itinéraire à l’aide d’un G.P.S. En témoigne cet article de presse :
« Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle est une voie largement empruntée par de nombreux pèlerins et qui traverse notre département, d’Aubrac à Conques. En Aveyron, le Comité Départemental du Tourisme le a fait le choix d’accompagner les professionnels dans l’accueil des publics en situation de handicap, en prenant en charge l’animation du label Tourisme et Handicap depuis 2003. C’est dans ce cadre qu’une grand première va se dérouler.

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Gérard Muller atteint de rétinopathie pigmentaire sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle

Gérard Muller, 62 ans, atteint de rétinopathie pigmentaire, va parcourir seul, depuis Le Puy-en-Velay, près de 740 km sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Cet exploit de quarante jours est rendu possible par l’utilisation d’un outil technologique innovant, développé par une équipe partenaire de l’Institut de la Vision : un GPS nouvelle génération qui permet aux personnes handicapées visuelles de se déplacer seules et en sécurité sur un chemin de grande randonnée.
Cette randonnée-test, qui se déroulera du 3 juillet au 15 août 2011, permettra d’expérimenter ce nouvel équipement dans des conditions exceptionnelles. Une équipe d’instructeurs en locomotion veillera à distance sur Gérard Muller, et recueillera toutes les informations utiles au déficient visuel : repères tactiles au sol, qui permettent de confirmer que l’on est sur le bon sentier, dangers, passages à trouver, etc. Au final, un fichier numérique à installer sur un téléphone portable proposera à l’utilisateur le guidage le plus adapté ainsi que les informations utiles au fur et à mesure de sa progression sur le chemin.
Ce parcours sera également l’occasion pour Gérard de prouver
qu’une personne malvoyante peut se dépasser, et de promouvoir son soutien à la recherche scientifique et médicale sur les maladies oculaires menée par institut de la Vision. Cet institut, construit au cœur du CHNO des Quinze-Vingts, est l’un des plus importants centres de recherche intégrée en Europe sur les maladies de la vision.
La richesse de ce nouvel institut est de réunir sur un même
site la recherche fondamentale, clinique et industrielle, afin que les découvertes faites par les chercheurs puissent être testées le plus rapidement possible avec les industriels ou les pouvoirs publics, dans l’intérêt premier des patients.
La Commune et l’Office de Tourisme mettent en œuvre depuis presque quatre ans un certain nombre d’actions visant à faciliter la découverte de Conques aux déficients visuels notamment. Affirmant ainsi sa volonté de s’engager sur la voie de l’accessibilité, la ville est intégrée, dès 2009, par l’association Braille et Culture, dans le dispositif « Le Massif central au bout des doigts », dont l’objectif est de constituer, à l’échelle du massif central, un réseau d’une douzaine de sites patrimoniaux adaptés à l’accueil des publics déficients visuels. Formation du personnel d’accueil, réalisation de carnets de visite en relief, en braille, gros caractères et couleurs contrastées, de plans tactiles, de maquettes de l’abbatiale et du tympan, adaptation du site Internet ont permis à l’Office de Tourisme de Conques d’obtenir le label Tourisme et Handicap en mai 2009 (visuel et mental). Ce projet a tout son sens à Conques. »

https://www.youtube.com/watch?v=-giJxi0sTuw

Et Jean-Marie, pour te montrer tout ce qu’on peut faire avec une joëlette : https://www.youtube.com/watch?v=Gu-LB3yWoB4
Poursuivant mes recherches, je découvre qu’en Haute-Loire, le site p’tit ‘âne dispose de randolines. Comme ce n’est vraiment pas loin, voilà de quoi alimenter tes rêves et tes projets en Vendée ou ailleurs. Bon vent !
http://www.bourricot.com/ptitane/

Février 2015

 

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5 réponses à St Jacques de Compostelle en fauteuil roulant

  1. Fabienne dit :

    Bonjour,

    Paraplégique suite à un accident de sport, je souhaite parcourir le chemin de St Jaques avec trois amis. Nous serions un groupe de deux valides en vélo et deux paraplégiques en stricker (= handbike à assistance électrique silencieuse et modulable). Votre ami s’est il plu sur le chemin de St Jacques? Est il possible de le contacter à ce sujet pour prévoir les hébergements et tronçons accessibles et prévoir les navettes pour éviter ceux qui ne le sont pas ? Je vous remercie pour tout renseignement,
    Fabienne

  2. Alice dit :

    Autre idée pour le super projet de Jean-Marie concernant Saint-Jacques : l’association Handi Cap Evasion travaille avec la Joëlette pour se faufiler sur des sentiers difficiles d’accès.
    Il y a une antenne en Auvergne.

    Des explications sur :
    http://www.hce.asso.fr/-La-Joelette-

  3. viviane dit :

    Merci de votre commentaire !

  4. Shambuling dit :

    Juin 2009, mon e9pouse ma fille et moi faisions halte e0 St Sauvant sans saivor qu il y avait un refuge pe8lerin car ce n e9tait notre he9bergement prioritaire mais plutf4t la toile de tente. Les choses se sont faites que nous nous sommes retrouve9s e0 dormir au refuge jacquaire pour notre plus grand bonheur apre8s une journe9e de longue marche. Depuis cette anne9e le0 nous avons continue9 notre pe9riple suivant nos disponibilite9s, et cette anne9e nous sommes repartis de St Jean Pied de Port pour faire une incursion en Espagne, jusque Burgos. Chemine, ambiance, rencontres comple8tement diffe9rentes qu en France. A qui doit on de dire merci pour nous faire rencontrer des gens comme J-Jacques, qui nous permettent de continuer notre Chemin. Amicalement.

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