Tire-Tic

C’est écrit en gros sur la boîte de carton bleue et blanche qui  je trouve dans notre maison, à Espaly. Elle est rangée dans celle bien plus grande qui contient la plupart des médicaments, crèmes, huiles, lotions,  cachets, onguents qui composent la pharmacie familiale. Juste à côté, il y a les huiles essentielles que nous affectionnons particulièrement. Cette boîte est placée de façon à être directement accessible quand nos enfants, mon mari ou moi-même en avons besoin. Et c’est souvent le cas aux beaux jours : Tire-Tic est de sortie !
Tire-Tic, ces deux phonèmes brefs, aux inflexions voisines et aux sonorités qui se font écho sonnent presque comme des rimes. On ne trouverait pas mieux pour faire la publicité de son contenu.
Sur l’avant de la boîte, en  plus petits caractères, il est noté »Pour retirer les tiques sans laisser la tête de la tique« , « Contient 2 crochets« , « brevet déposé« .
Au verso sont spécifiées ces consignes :
- »1 crochet normal + 1 crochet spécial petites tiques, utiliser le crochet adapté à la taille de la tique à retirer. »
- Mode d’emploi :
* Engager le crochet en abordant la tique sur le côté selon le schéma n° 1
* Tourner lentement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sans tirer (schéma n°2) jusqu’à ce que la tique se décroche.
« Procédé rapide et indolore. »
- 5,90 €
Sur un côté, il est précisé : « Ce procédé de retrait des tiques, en évitant de comprimer l’abdomen, minimise le risque de transmission de certaines maladies (piroplasmose, maladie de Lyme). En évitant le recours à l’éther et à des produits chimiques, il participe au respect de l’environnement. Il est en matière plastique recyclable. »
Le tire-tique, cette fois  correctement écrit,  permet de retirer une tique  par des mouvements de rotation, de la façon la moins traumatisante possible afin que l’animal ne régurgite pas ses toxines dans le corps de l’hôte. C’est un petit outil en forme de pied de biche, qui permet de le saisir, de le détacher par traction perpendiculaire à la peau accompagnée d’une rotation, en évitant d’arracher sa tête.
Car les tiques peuvent vous donner la borréliose de Lyme, une maladie, plus précisément une infection bactérienne que vous présente ici Doctissimo : http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1238_lyme.htm
Il s’en trouve des myriades dans la nature et dans nos jardins où nous allons souvent comme tous les jardiniers.
La première année où j’ai été confrontée à ce fléau sous-estimé selon Le Monde http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/12/08/maladie-de-lyme-un-fleau-sous-estime_4536763_1650684.html,  c’était bien avant mon accident, un jour où je suis rentrée au moulin avec une quantité de ces bestioles fichées sur ma peau et avec l’une d’elles qui s’était même ventousée sur le bord d’un de mes cils. Je revenais avec ma  cousine d’une excursion aux myrtilles dans les bois menant à Vabres. D’en parler seulement, j’en ai encore le frisson ! Je pense que l’achat de notre premier tire-tique remonte à cette date. Ma cousine que j’avais ensuite interrogée là-dessus, n’en avait aucune ! Les tiques choisissent-elles leurs proies ? On peut se le demander !
J’ai recherché quelques informations à ce propos : comment se protéger de ces foutues tiques ?
- en optant pour des vêtement couvrants longs et adaptés :
Tout ce qui peut retarder la piqûre de la tique dans votre peau est bon à prendre. Il va donc sans dire que les vêtements couvrants, préférentiellement longs, et serrés aux extrémités sont préférables à tous autres vêtements plus confortables, ou estivaux ! Sauf si vous êtes comme moi amenés à ramper au sol afin d’attendre ou d’approcher la faune, n’oubliez pas que l’invasion se fera essentiellement par les jambes,  je ne parle donc ici que de pantalons pouvant préférentiellement se resserrer autour de la chaussure ! Ceci dit, un vêtement étant une trame de tissu sur laquelle la tique peut s’accrocher, et avancer, il est également un vecteur de propagation de la tique vers les parties hautes du corps.  Veillez donc à prendre un vêtement relativement uni et assez clair afin de repérer plus facilement les assaillants que vous retirerez bien entendu dès que vous les verrez. Avec un peu d’habitude, vous développerez un sixième sens et peu de tiques échapperont à votre regard d’aigle ! Cela sous entend bien sûr des inspections fréquentes des bas de pantalon et du pantalon lui-même, mais avec l’expérience, vous reconnaîtrez facilement les milieux à risques et saurez quand agir !
Quoiqu’il en soit, parce que nul n’est infaillible, cette seule stratégie, bien qu’efficace, est insuffisante, et une protection chimique est requise.
- en utilisant une protection révulsive chimique :
Certains se l’appliquent sur la peau, d’autres sur les vêtements.
Pour fabriquer un répulsif naturel,  il faut : mettre une dose d’huile essentielle d’arbre à thé pour deux doses d’eau dans un spray et de pulvériser cette préparation  sur le bas du pantalon, les chaussures et les chaussettes.
- en inspectant visuellement systématiquement votre corps à chaque retour de sortie :
De retour de promenades ou quoique vous ayez eu à faire en forêt, une inspection corporelle minutieuse est indispensable. Examinez bien entendu vos jambes, mais aussi tout le reste de votre corps, avec un petit miroir en guise de partenaire visuel si vous êtes seul. Cela est vite fait, et ce serait donc bête de prendre le risque de ne pas le faire vu les risques encourus.
Petite astuce :  si comme moi vous réutilisez vos vêtements à chaque sortie, un séjour dans le congélateur (à l’intérieur d’un sac plastique) d’une petite demi-heure tuera les parasites.

Et pour nos compagnons à quatre pattes, que faire ?
Je vous oriente vers une petite lecture sympathique et instructive : http://www.follow-holdon.fr/tiques-tac-tiques-tac-le-printemps-arrive

Une personne directement concernée par cette maladie de Lyme témoigne dans l’article suivant : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/maladie-de-lyme-le-tique-tac-152221
Vous avez dans cette vidéo des conseils précieux pour votre santé : http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-balades-en-foret-mefiez-vous-des-tiques_4270.html
Bref, les tiques, un « contact à risques ! »

Juin 2015

 


 

 

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