Les voix de ma soeur

Afficher l'image d'origine

Quelques critiques du film
:
« Les voix de ma sœur sont un documentaire sur la schizophrénie, un énième qui montrerait combien la maladie psychique est dure, est triste, chronique, presque sans espoir… Ce film est la déclinaison des modes de la liberté humaine, y compris dans la folie qui l’excède. C’est un éloge de la parole et de ses effets. »
« La portée de ce travail dépasse largement le cadre de la maladie, c’est un film sublime sur la famille, l’amour, la solitude le rapport à autrui… On sort de ce film plus confiant en l’humanité et je vous en remercie. »
« Un film qui ouvre sur la vie. La maladie est comme une grande baudruche qui enferme. Ce film montre de manière directe et concrète qu’on peut vivre avec la maladie, qu’elle peut ne pas enfermer et que la vie continue. »
« Ce film a le mérite de montrer la personne souffrant de maladie psychique sous un angle plus proche de la réalité que les médias ne l’ont jamais fait jusqu’à présent (à ma connaissance en tout cas). Ici pas de drame, juste une histoire vraie, touchante par sa justesse et non par artifice ».

Ce message a été écrit par Irène à l’occasion de la projection du film, le 28 janvier 2012, et lu lors des projections et des débats autour de ce film.
Afficher l'image d'origine

Bonjour à tous,

 

Je voudrais vous dire, pour l’avoir vécu moi-même, que rien ne remplace la parole : tout le film repose sur la parole.
La parole permet d’exister, elle brise les tabous, les craintes, elle dé stigmatise, elle crée des liens, c’est grâce à elle que les choses peuvent progresser.

Mais cette parole doit circuler à l’intérieur d’une alliance solide entre famille, soignants et malade !

L’alliance, c’est le cheval de bataille du film.
Je sais qu’elle n’est pas toujours à l’ordre du jour, ni dans les familles ni dans les hôpitaux et que la parole des malades est parfois dure à obtenir et souvent aussi dure à recevoir.

Je sais aussi qu’il est très important que vous puissiez vous retrouver entre vous, familles d’un côté, soignants d’un autre, pour réfléchir et vous entraider.
Mais s’il vous plaît, Ne mettez pas vos proches malades à l’écart. Ne vous découragez pas, faites en sorte qu’ils ne soient pas toujours un problème, mais plutôt une personne, qui a besoin du soutien de ceux que j’appellerais ses partenaires, à savoir vous, la famille et les soignants.

Le malade, il faut le responsabiliser, l’aider à se dire, à se mettre en parole pour ne pas être celui à qui l’on ne demande rien et que finalement sans le savoir, on rejette…

Moi-même, oser parler à ma famille comme je l’ai fait et eux aussi aux soignants, m’a donné la force de continuer à vivre avec ma maladie. Parce que j’avais tissé des liens de confiance avec mes partenaires. C’est cela qui m’a permis de rester digne et adulte car il n’y a rien de pire que l’infantilisation. J’étais aussi reconnue comme une personne à part entière : une personne que l’on écoute et non pas une personne dont souvent on se méfie…

Tous, vous avez un rôle crucial à jouer mais s’il vous plaît, faites confiance à vos proches malades ! Faites les parler. Et assumez les car ils ont besoin de vous, besoin des associations et besoin de la société ! Il faut les aider par tous les moyens. Mais pour pouvoir aider et pour qu’ils puissent demander de l’aide, il faut d’abord un minimum de confiance, un minimum d’alliance. Il faut parler et donner la parole…

Voilà ce que je voulais vous dire.

Irène

Octobre 2015

 

http://www.dailymotion.com/video/xmjd3o_les-voix-de-ma-soeur_tech

https://www.youtube.com/watch?v=jLdvHlZD5Rs

 

Cette entrée a été publiée dans G.E.M. et Hurluberlu. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>