Les copines du vendredi

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Nous sommes une poignée d’anciennes copines de lycée à nous rencontrer une fois par mois : Yvonne, Hélène, Geneviève, Marie-Josette , moi-même et, malheureusement très rarement à cause de problèmes de santé,  Denise. Deux de nos conjoints sont aussi de la partie : Jean-Marie et Michel, les compagnons respectifs de Marie-Josette et Hélène.
C’est Yvonne qui chapeaute ces rendez-vous et qui les orchestre d’une main de maître. Son talent d’organisatrice vient sans doute des qualités qu’elle a du déployer au long de sa carrière de professeur d’italien chargée de plusieurs classes
Vraie bonne copine au sens noble du terme, elle se fait un devoir de perpétuer, organiser avec talent ces rencontres, nous téléphoner, nous envoyer des courriels, maintenir une dynamique à notre groupe et faire le lien entre nous.
Nous avons pour point commun d’avoir fréquenté au moins durant une année la même classe dans l’ancien lycée d’état de jeunes filles place Michelet au Puy-en-Velay (aujourd’hui école Michelet) et/ou du lycée Simone Weil dans la même ville. Nous avons passé notre baccalauréat autour de 1970.
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Geneviève est devenue institutrice, Yvonne professeur d’italien, Hélène A.S.U. (personnel de l’administration scolaire et administratif) dans l’Éducation Nationale), Marie-Josette attachée de préfecture, moi-même professeur de français, Denise mère au foyer.
Nous nous retrouvons en principe un vendredi par mois pour aller déjeuner dans un restaurant. C’est ainsi que nous avons fréquenté le chinois à Brive-Charensac, les Orgues à Espaly, la cafétéria du Géant Casino, le Parisien, l’Insolite.
Yvonne m’a retrouvée lorsque je sortais de gros ennuis de santé et s’est montrée présente, disponible, de très bon conseil, généreuse, attentive, attentionnée avec moi qui en avais tant besoin à ce moment-là. Je ne la remercierai jamais assez. Tant d’autres m’avaient tourné le dos. C’est dans l’adversité que les gens se révèlent.
Elle est originaire de Chadrac. Le pays de Chadrac est évoqué dans un poème d’Auguste Fayolle :
« Quand la Borne rejoint sa grande sœur la Loire
Quand la plaine de Rome regarde le Monteil
Et quand la micheline s’en va vers Saint-Etienne
Emportant avec elle nos rêves d’évasion
C’est là qu’est mon pays, le pays de Chadrac
Chadrac grandi trop vite, aux fragiles racines
Et de l’ancien Chadrac il faut se souvenir
Pour savoir où l’on va, faut savoir d’où l’on vient
Pour savoir qui l’on est, connaître son grand-père
Revenir à la source de ses jeunes années

Quand les filles de Chadrac près du vieux cimetière
Allaient au rendez-vous, l’âme de leurs grands-mères
Se répétait tout bas, du temps de Jacques et Pierre
Nous en faisions autant, bien plus que des prières
La cloche sonnait encore les deuils et les mariages
L’angélus du matin saluait le soleil
La cloche ne tinte plus et vers le pré de l’âne
Le dernier chemin creux bientôt va disparaître
Se garant des voitures, l’ancien ne trouve plus
La trace de ses pas, la borne de son champ

L’ancien Chadrac n’est plus, le nouveau vient de naître
Et la littérature s’apprend au coin des rues
De Prévert à Zola, de Chénier à Verlaine
Poètes, romanciers, le passé au présent
Semble donner la main pour de nouveaux poèmes
De nouvelles amours pour de nouveaux printemps.
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Nos rencontre, je les attends toujours avec un grand plaisir. Bien sûr, nous évoquons nos souvenirs de jadis, nous racontons les dernières nouvelles de notre famille et de nos proches, de notre quotidien,  de nos activités, de nos projets, de nos soucis de santé, de nos joies. Ces moments d’échange et de partage nous sont chers. Ils s’ancrent dans notre vie et participent à une forme de plénitude. C’est simple et pourtant génial !

Janvier 2016

 

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Une réponse à Les copines du vendredi

  1. RASSALLE SAUVAGEON Axel dit :

    Bonjour Viviane,
    Aujourd’hui est un jour spécial pour moi et une grande partie de ma famille. En effet, le 27 octobre 2008, il y a dix ans jour pour jour, disparaissait mon grand-père, le père de ma mère.
    Son nom est Auguste Fayolle et, par un pur hasard, j’ai tapé son nom dans un moteur de recherche. Depuis ce matin j’ai son recueil de poèmes, « Un Jour peut-être… », dans mes mains et quelle n’a pas été mon émotion de voir sur votre blog « Le Pays de Chadrac ». J’en suis ému et je vous en remercie.
    Une belle façon de se souvenir de lui en ce dixième anniversaire.
    Avec plaisir.

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