L’aube pointe à la Côte Grande
J’accours à toutes jambes
Tout trempé de rosée
Courir pouvoir la contempler
Arriver juste à temps
Pur vivre l’instant précieux
Celui du soleil levant
Qui réveille ce pays joyeux
Tout au fond de la vallée
Miroite mon ruisseau tant aimé
Pouvoir atteindre en ce sommet
Enfin découvrir tous les secrets
L’appel des cimes de ma montagne
Me tient le cœur et le mental
J’en caresse sa paix ancestrale
En parcourant ma chère campagne
Ce rayon de soleil naissant
Auprès de mon bois frémissant
Ce rayon de soleil finissant
Dans ce crépuscule flamboyant
Oh montagne vénérée
Où mes vaches je gardais
Et mes livres je lisais
Avec le crayon déjà j’écrivais
L’ail des ours je mangeais
Je pense qu’ils m’ont immunisé
La présence de mon chien à côté
Qui innocemment me regardait
La montagne est belle
Pour moi c’est une merveille
Avec elle j’ai tant appris
En ma tendre enfance inouïe
Gilbert Boudoussier