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Tu tiens entre tes mains
En tes gestes habituels
Ton inséparable Opinel
Toujours bien aiguisé
Dans tes poches il était

Tu pesais entre tes mains
En gommant ton chagrin
Chaque jour de ta présence
Au respect de tes obligeances

Le temps t’entraîne
Le vent t’emmène
Loin dans tes pensées
Que tu avais bien semées

Tu as façonné ton village
Dans l’écrin de ton paysage
Tu as vécu à la sueur de ton front
En traçant tes longs sillons

Cette pluie bienfaisante
Sur tes terres ruisselantes
Sont pour toi du bonheur
Pour préserver ton honneur

Tu partais nez au vent
Et toujours en décryptant
Sans cesse en cherchant
Ta réponse à ton temps

Puis un jour brutalement
Tu cessas de vivre dramatiquement
Derrière la porte avec maman
Votre vie se termina tragiquement

Gilbert Boudoussier

 

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