Le lendemain de sa mort
Une salamandre j’ai écrasée
La cour en souffre encore
Je ne l’ai pas fait exprès
Je me suis promis de lutter
Sur cette terre où ils vivaient
J’arrivais un soir de brouillard
Animé d’une pensée pour émouvoir
Un printemps sans parfum
Un été sans chaleur
Un hiver long, glacé d’embruns
Un automne sans couleurs
Le temps marquera votre absence
Dans les saisons en partance
Dans les larmes de notre pluie
Dans le soleil de notre ennui
Pourtant l’automne était beau
La saison d’un lourd fardeau
Désormais posé sur mon dos
J’arrête ici les mots.
Gilbert Boudoussier