Parti à dix-huit ans pour le sud trouver un travail dans les houillères des Cévennes, Albert Rousset, fils d’un paysan altiligérien et né à Fontfreyde en Haute-Loire, quittait son village natal de la montagne pour émigrer à La Grand-Combe où il s’établira définitivement et y mourra à l’âge de soixante-dix ans, non pas de la silicose, mais d’un infarctus foudroyant.
Vers 1938 où il quitta la ferme familiale et cessa ses petits boulots agricoles saisonniers (il fauchait remarquablement bien), l’exode rural continuait à vider les campagnes pour grossir les villes industrielles où l’emploi était facile. Mon père avait jeté son dévolu sur le travail dans les mines de charbon de La Grand-Combe et allait devenir une « gueule noire ».
Après la guerre de 40, les nationalisations instituèrent les Houillères du Bassin des Cévennes.
Un record de production fut atteint en 1958 : 3,3 millions de tonnes avec un effectif de 20 000 ouvriers sur l’ensemble du bassin houiller d’Alès – La Grand-Combe. Mais la fermeture du puits des Oules en 1985 marque la fin de l’exploitation du charbon dans les Cévennes.
Entre 1954 et 2008, la population de La Grand-Combe fut divisée par trois, en faisant une ville sinistrée au plan économique.
J’ai visité dans cette ville la maison du mineur, site classé monument historique, dominé par son chevalement du puits Ricard et dont vous aurez ici un aperçu http://www.maison-du-mineur.com/
Et une chanson sur ces mineurs dont le travail fut rude au puits Ricard comme ailleurs et qui retrace la vie de l’un d’eux. https://duckduckgo.com/?q=grand+combe&t=ffab&iax=videos&ia=videos&iai=z5kW0TGFJ3
La Grand-Combe dans les années 50 : https://www.youtube.com/watch?v=NUh5fLD4Z3k
Charbon Ardent présente de façon festive les images du chevalement qui incarne cette ancienne cité minière. https://www.youtube.com/watch?v=yV_MjfEqGtA
Octobre 2017