Cher Gilbert,
A l’approche de Noël et comme le temps m’échappe actuellement pour mille et une raisons de venir chez toi, l’exilé parti d’Aussac pour travailler et bâtir ta maison près de Vic-le-Comte, j’ai peaufiné ce texte pour me faire pardonner. Mais ma visite n’est que partie remise.
Et parce que je sais que tu es un poète, celui d’Aussac, que tu m’as fait redécouvrir et apprécier tant tu as parlé de lui dans tes livres-souvenirs – Les crayons de L’Arc en Ciel et Partitions de mes montagnes et Vallées aux éditions ACVAM-, je suis sure que tu seras sensible à ces deux acrostiches* à partir de ton prénom à l’endroit puis à l’envers.
Ils sont accompagnés de photos prises cet été en allant à la fontaine de ton hameau qui a dû bercer bien de tes souvenirs. C’est vrai qu’elle est particulièrement belle !
Affectueusement,
Viviane
* acrostiche : un acrostiche, du grec akrostikhos, est un poème, une strophe ou une série de strophes fondés sur une forme poétique consistant en ce que, lues verticalement de haut en bas, la première lettre ou, parfois, les premiers mots d’une suite de vers composent un mot ou une expression en lien avec le poème.
Gentillesse, simplicité, naturel, sourire et empathie,
Invitent à me réjouir d’être et de rester ton amie ;
La liste longue commence dès notre prime enfance ;
Brimé dès la petite école près de ses trains en partance,
Et souffre-douleur d’un maître de la grande qui suivit
Rabroué, tu le fus alors que d’autres étaient chouchous,
Toi, le fils sensible de l’Antoinette et du Milou.
Tu habitais une ferme du hameau d’Aussac
Revigorant pour toi car lieu paradisiaque,
Éternel îlot d’ineffable bonheur de ta jeunesse
Béatitude dont tu te délectais jusqu’à l’ivresse.
Lorsque tu revenais avec Denis à pied depuis l’école,
Il faisait bon retrouver le chaud bercail familial
Gavé de devoirs de maths et de règles grammaticales.
Novembre 2017