Empoisonneuse et parricide

L’affaire Violette Nozière a déchaîné les passions et  défrayé la chronique dans les années 1930.  Née en 1915 et décédée en 1966, cette jeune parricide  fut condamnée à mort par la cour d’assises le 12 octobre 1934 à Paris, peine commuée par le président de la République Albert Lebrun en travaux forcés à perpétuité.
Le 6 août 1942, le maréchal Philippe Pétain réduisit la sentence à douze ans.
Elle fut finalement libérée le 29 août 1945, puis graciée par le général de Gaulle  le 17 novembre suivant. La cour d’appel de Rouen rendit un jugement exceptionnel dans les annales de la justice française concernant l’auteur d’un crime de droit commun qui avait été condamné à la peine capitale, en prononçant la réhabilitation de Violette Nozière le 13 mars 1963. Cette affaire criminelle connut un grand retentissement en France et, de par son impact médiatique jusqu’à nos jours, est devenue un fait de société.
Violette Nozière venait régulièrement à Prades, dans la vallée de l’Allier, d’où était originaire son père. Elle y fit un séjour au printemps 1933, quelques semaines avant le parricide…
Son père, Baptiste Nozière, mort empoisonné  par sa fille, était né à Prades. Petit-fils de cultivateurs, fils de boulanger, il avait quitté le domicile familial à l’âge de 16 ans. Ayant appris la mécanique, il était entré comme ajusteur à la Compagnie des  chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM).
Chauffeur puis mécanicien de rapide, il ne ne partit pas sur le front, la guerre le maintint dans ses fonctions.
En 1915, à trente ans, il était dans la force de l’âge.
Violette venait régulièrement en vacances à Prades. Sa première tentative  d’empoisonnement eut lieu en mars 1933et avorta faute d’un dosage suffisant. La  seconde en août fut fatale à son père. Sa mère ne dut la vie qu’à l’absorption de la moitié du contenu de son verre.

D’après La Haute-Loire secrète, n°hors-série l’éveil, novembre 2017

Décembre 2017

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