1830-1930, l’âge d’or des distilleries altiligériennes

Article tiré du journal numérique Le Progrès du19 avril 2018


A la sortie des chaînes d’embouteillage du quinquina Bonnet, à l’usine des Aggeyres, à Chadrac

A une époque où l’alcool n’était pas encore proscrit, ces entreprises fleurissaient dans tout le département. A ce moment là fourmillaient les auberges et les cafés, en ville comme à la campagne, l’essor des distilleries a été impressionnant en France. En Haute-Loire, cette activité économique était même majeure au Puy-en-Velay.

Gibelin-Belut
Avenue Gambetta, se trouvait la distillerie Gibelin-Belut (anciennement Rubod), créée en 1830. Cette grande distillerie à vapeur distribuait en grandes quantités, comme en attestent les factures d’époque, la Fraisiette du Velay, la Quintessence de cresson, l’Elixir du Velay… Mais surtout la fameuse gentiane Kola, son produit phare, qui a été repris bien des années plus tard par Pagès qui l’a rebaptisée « Geka, le goût français ».

Maurin-Brenas
Toujours avenue Gambetta, il y avait également les établissements du fameux Maurin Quina, vanté comme « exquis et fortifiant ». La maison Maurin-Brenas avait été créée en 1884. Elle fut reprise, en 1920, par Régis Vey, un ancien de la Distillerie de la verveine du Mézenc, au Monastier-sur-Gazeille. Dans les années 1960-1970, Vey-Maurin changea de nom pour devenir la Framboise du Velay. Il se pourrait que les descendants valorisent prochainement ce lieu où se trouvent encore de nombreux témoins de cette époque glorieuse.

Francisque-Bonnet
D’autres grandes distilleries avaient pignon sur rue au Puy-en-Velay et dans sa banlieue. Comme celle des Aggeyres (actuel Intermarché, boulevard Renaissance, à Chadrac). La Maison de Francisque-Bonnet, fondée en 1860, y produisait principalement le quinquina Bonnet et la Prunelle du Velay (reprise plus tard par Pagès). Ici, il y avait de nombreux employés.

Verveine du Velay Pagès
Une autre distillerie phare, qui existe toujours, est, bien sûr, la Verveine du Velay Pagès. La potion magique du liquoriste Rumillet Charretier a vu débuter cette maison en 1859. « Un vrai régal, une des meilleures liqueurs françaises », indiquaient les publicités d’époque de la maison de Julien Pagès et fils. Les bâtiments de l’ex-distillerie du Puy-en-Velay trônent toujours magnifiquement faubourg Saint-Jean.

Louis-de-Mourgues
Il ne faut pas oublier la brasserie Louis-de-Mourgues qui, vers 1905, place de la Libération, maltait, produisait de la bière et distillait le fameux Genièvre du Velay.

Mais aussi…
D’autres distilleries, moins connues, ont existé au Puy-en-Velay. On notera la Liqueur du mont Anis, produite par Bernard Micciolo, avenue de Taulhac ; ou le Suc du Velay des Ets Bernard Gimbert, immortalisé par l’illustrateur Capiello.

Avril 2018

 

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