C’est un ancien portrait que je fis d’eux, probablement une dizaine ou une quinzaine d’années avant leurs morts. Je le trouve extraordinaire
Cette photo résume tout ce qu’ils étaient, profondément, sans artifice, sans effort pour paraître.
C’est ainsi que je les vois dans mes images mentales quand je pense à eux.
Leurs poses, leurs tenues, leurs expressions restent solidement ancrées dans mon souvenir. Je conserve en mémoire leurs visages intemporels qui rassemblent en une seconde ce qu’ils furent foncièrement à tous les âges de leurs vies.
Eux, Victorine et André.
Je les ai saisis sur la pellicule dans la cour de la maison familiale.
Ce devait être un dimanche : André semble endimanché, prêt pour aller à la gare faire une partie de pétanque et boire l’apéro chez Cacaud. Victorine doit être à son fourneau et à la volaille dominicale.
Derrière Victorine, son fidèle Bobby s’étire, toujours prêt d’elle que je n’imagine pas sans chien à ses côtés.
La façade affiche avec son enseigne Cibon qu’elle tenait une épicerie.
Juillet 2020.
Quelle image! Dans ma tête la «veuve Archer», la Victorine, l’André Archer et leur chien dans la cour cimentée et derrière eux « CIBON » Alimentation, c’est exactement tel que je les vois! Merci, Viviane, pour ce flash souvenir de notre enfance.