J’ai lu un article très intéressant de Doctorix, un contributeur du média citoyen Agoravox, article qui m’a inspiré ce texte.
Comme ce chroniqueur, moi aussi, j’ai eu du mal à comprendre l’acharnement opiniâtre des sphères médiatique et politique contre Didier Raoult.
En fait, celui-ci se bornait simplement à présenter les résultats de son travail, avec, il est vrai, une aisance certaine à communiquer.
J’ai encore moins compris l’animosité verbale déversée contre ce vieux médicament élaboré entre les deux guerres, qui n’avait causé de mal à personne, bien au contraire.
J’ai supposé aussi que l’hydroxychloroquine, vendue sous le nom de plaquénil 200 mg, la boîte de trente comprimés, au prix modeste de 4,17 €, contrariait le marketing du commerce de médicaments aux prix bien plus lucratifs pour l’industrie pharmaceutique dominée par un petit nombre d’entreprises, dont Novartis, Roche, Pfizer, Johnson&Johnson, Sanofi… et dont les dix plus grosses génèrent 500 milliards de dollars par an. Et ce chiffre a doublé en dix ans !
J’ai en outre pensé que le succès de l’hydroxychloroquine, rendant ipso facto le vaccin sans objet, il devenait hasardeux d’équiper chaque personne d’une puce électronique afin de contrôler l’humanité selon les prévisions de Georges Orwell dans 1984.
Ce célèbre roman d’anticipation publié en 1949 décrit une Grande-Bretagne trente ans après une guerre nucléaire entre l’Est et l’Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950 et où s’est instauré un régime de type totalitaire fortement inspiré à la fois du stalinisme et de certains éléments du nazisme. La liberté d’expression n’existe plus. Toutes les pensées sont minutieusement surveillées et d’immenses affiches sont placardées dans les rues, indiquant à tous que « Big Brother vous regarde » (Big Brother is watching you).
1984 est communément considéré comme une référence du roman d’anticipation dans un monde utopique sombre. La principale figure du roman, Big Brother, est devenue une image métaphorique de la représentation de l’État policier et de la perte des droits individuels de la population ainsi qu’une façon de dénoncer les systèmes de surveillance (vidéo, voyeurisme, etc).
En tout cas, il s’agit d’une bisbille de petits marquis, ces personnages entichés de leurs titres et qui se prennent pour le dessus du panier des élites et pour lesquels les diplômes et les études remplacent le bons sens populaire et l’emportent sur tout autre avis que le leur.
Chez ces gens-là, on discourt, on tranche, on juge, on décrète. Pour eux, le peuple n’est qu’un grand enfant qui ne peut pas comprendre. Le mépris de cette caste de « sachants » imbus de leur savoir et de leur supériorité creuse davantage encore le fossé qui les sépare du vulgus.
L’étude du Lancet sur l’hydroxychloroquine constitue un excellent révélateur de ce qu’est notre nomenklatura. On a appris peu après que la publication avait été bidonnée selon Les Echos : La célèbre revue scientifique est visée pour avoir publié une étude fausse, voire falsifiée, sur l’inefficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 (cf. https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/the-lancet-gate-saga-dune-etude-corrompue-1216931).
La revue a dû retirer l’étude déclarée bâclée, fondée sur des mauvaises données pour conclure à cette inefficacité du médicament.
Au cœur de l’affaire, c’est une obscure start-up américaine qui a fourni les datas initiales, à partir de 96.000 dossiers médicaux électroniques de patients atteints du Covid-19. Mais l’entreprise s’est révélée être une société fantôme dirigée par des profils plutôt éloignés de la science, à savoir une ancienne modèle porno comme directrice des ventes et une rédactrice scientifique spécialiste de science-fiction, notamment.
Les auteurs de cette étude se sont rétractés et ont quasiment avoué la tromperie dans laquelle ils avaient pourtant accepté de cautionner un article dont le but était de discréditer un remède proposé par Didier Raoult, spécialiste reconnu des maladies infectieuses et dont les publications nombreuses font foi.
Ce barouf grand-guignolesque permet de trouver ce qu’il y a de plus profond dans les idées des technocrates et spécialistes « ès quelque chose » si sûrs et imbus d’eux-mêmes.
Cette nomenklatura ploie l’échine et prête allégeance à l’autorité en place.
Tous ces gens-là se sont rencontrés dans les hautes sphères des classes préparatoires, d’HEC, l’ENA, Sciences Po, Polytechnique, etc.
On déteste Raoult parce qu’il gène ces courtisans, parce qu’il a les cheveux longs, qu’il n’accepte pas l’étiquette ni le protocole, qu’il,refuse le « pas de vague », qu’il méprise le mensonge et les courbettes, qu’il est différent. Il récompense ses équipes, affirme et argumente ses publications scientifiques.
Pour la nomenklatura, tout est à jeter dans le Raoult. On ne sait pas forcément pourquoi, mais on l’a lu dans un journal américain, on l’a entendu dans un dîner entre soi, donc c’est reconnu, c’est vrai. Qu’on lui dresse un bûcher !
Ce qu’aime le peuple est forcément une escroquerie ! Il faut dire que Raoult a, dans son insupportable résistance, commis une grave faute : il a bénéficié du soutien spontané du petit peuple de Marseille, et de bien au-delà. Les files d’attente devant l’IHU, composées de petites gens qui patientaient plusieurs heures pour recevoir le traitement miracle du bon docteur ont à la fois ulcéré et effrayé la nomenklatura.
Penser qu’une autre parole adoptée par le vulgus puisse concurrencer la Cour des officiels reconnus est inadmissible et bien trop populacier.
Didier Raoult représente donc un danger pour la sphère dominante. Et ça, c’est intolérable pour elle.
Il a souvent rappelé qu’il fallait SOIGNER les malades, soulager leurs maux, trouver des solutions en tâtonnant. Ceci est étranger à nos élites pour qui soulager les misères du vulgus est abscons.
Notre nomenklatura s’avère incapable de diriger, de décider ce qui est bon, de se « mouiller », de prendre des risques. Elle veut avant tout conserver ses privilèges, son pouvoir, ses prérogatives. Elle confond dangers et risques.
Ses prédécesseurs de 1788 avaient commis la même erreur. On sait ce qui leur est arrivé.
Mars 2021