Le curé Bertin Gazanion d’Alleyras


Ce curé en soutane sur un deux roues représente un peu le curé Bertin Gazanion qui officiait dans la paroisse d’Alleyras dans les années 50-60.  Je ne me souviens de ce personnage haut en couleurs que très vaguement. En effet, en septembre1963, j’ai quitté Pont d’Alleyras, les gens que je connaissais, les copains et copines de mon enfance, la maison de ma mémé et mon oncle André pour entrer en quelque sorte dans une prison, celle du pensionnat du lycée de jeunes filles situé dans le chef-lieu du département.
Je me rappelle toutefois que je suis allée avant mes onze ans aux cours de catéchisme qui avaient lieu le le jeudi. Ceux-ci se déroulaient dans l’église d’Alleyras. Nous, les enfants du Pont, montions à pied au bourg par la coursière. Ce terme est employé pour désigner le raccourci que l’on prend pour aller d’un village à l’autre. C’est lors de ces petits périples obligés par nos familles et les conventions que Roger Chanut m’avait appris crûment comment naissaient les bébés et que les filles avaient des règles. Devant ce que j’estimais une « saloperie » et une invention malsaine,  moi qui croyais avec mes oreilles d’enfant que les filles naissaient dans les roses et les garçons dans les choux, j’avais interrogé ma mère simplement sur l’existence de ces fameuses règles. Je supputais que la première partie de l’information devait être tenue secrète car on ne parlait jamais à la maison de choses qui avaient trait au sexe, si ce n’était pour en vilipender tout ce qui pouvait le concerner.   Ma mère m’avait simplement répondu d’un ton sec  : « Puisqu’on te l’a dit ! » Je me suis débrouillée avec cette réponse et je ne lui ai plus rien demandé à ce sujet. Cependant, j’ai très longtemps conservé cette information dans le » tiroir » des choses honteuses et je l’ai passée sous silence. Mais, dans mon for intérieur !
En haut de la coursière, nous trouvions sur notre droite la première maison du village où vivait la famille Durand surnommée Boulette. Nous y rencontrions un garçon plus âgé que nous, portant un béret, qui était sourd et muet. Je revois toujours dans ma mémoire sa silhouette affairée à quelque occupation.  Les garçons d’Alleyras qui étaient contre ceux du Pont et vice versa guettaient notre arrivée. C’était un peu « la guerre des boutons ». Il y avait, mine de rien, de la rivalité entre ceux deux villages. Et les enfants la perpétuaient.
Le curé Gazanion avait  exigé que nous apprenions par cœur le De Profondis en latin. Je n’y comprenais rien. Tout n’était pour moi que phonèmes abracadabrantesques, suite de sons assemblés dépourvus de sens ! J’étais revenue à la maison  avec le texte. Vraisemblablement par obéissance et soumission mais en dépit du bon sens, ma mère avait poussé le vice jusqu’à me le  recopier de façon à ce que je puisse le lire. Que je puisse le comprendre importait peu pour elle ! Un personnage « important » à ses yeux m’avait demandé de faire cette tâche, il fallait coûte que coûte que je l’apprisse ! C’est peut-être une des multiples raisons qui explique mon agnosticisme envers les catholiques et leur religion. Ma mère me le  faisait souvent réciter. Quelle plaie ! Aujourd’hui encore, je peux en dire le début : « De profondis clamavi ad te Domine. Domine exaudi vocem meam fiant aures tuae intendentes in vocem deprecationis meae … »
Je me souviens que nous riions beaucoup au catéchisme, alignés sur des chaises face à notre curé et à l’autel,  que ce prêtre nous racontait des histoires originales et farfelues,  mais surtout qu’il nous donnait des bonbons. Un jour, Marie-France Vincent, alors qu’il prononçait et expliquait le vocable « l’atome » lui a demandé qu’il parlait de la tome fraîche ! Comme on riait !  Les garçons s’amusaient à retirer la chaise de celle ou celui qui allait s’y assoir, ce qui provoquait inévitablement sa chute douloureuse sur les fesses.  Le curé Gazanion avait beau tempêter, rien n’y faisait !
Il avait emmené les enfants que nous étions voir des grottes qui se trouvaient au-dessus de la passerelle de Vabres. Nous avions grimpé sur les grands rochers plats posés sur l’Allier, il faisait beau et chaud, ce devait être l’été. On était bien ! Lui, en soutane, sautait de rocher en rocher ! Pire que les gamins !
Le curé Gazanion s’arrêtait chez ma grand-mère qui tenait une pompe à essence Antar. Il venait pour prendre de l’essence. Il conduisait d’abord une moto qu’il  a ensuite laissée pour une 4 CV. Comme je sortais pour le servir, il me laissait toujours un pourboire. Je le trouvais « marrant », vêtu de sa soutane qui flottait au vent et toujours par monts et vaux.
Lorsqu’il  montait en chaire pour faire un sermon, il déclarait d’une voix tonitruante, du haut de son piédestal, aux personnes présentes à la messe, qu’on avait empoisonné son lait et son vin, et en invectivant madame ou madame Untel,  que ce n’était pas la peine d’être habillée de façon pimpante et aussi maquillée, que le bon Dieu n’en avait rien à faire ou de prier et simuler la dévotion quand elles avaient telle et telle chose à se reprocher ! Nous, les enfants, savions bien qu’il ne disait que la vérité à ce dernier propos ! Les gens s’indignaient. Mais quel curé ! Il a ensuite pris la direction de Montredon car(  il « déconnait » trop. Comme il a dû s’emmerder à l’hôpital psychiatrique ! En tout cas, nous, on n’a plus rigolé !
Autre souvenir : il avait invité durant quelques semaines un père missionnaire. Nous avions alors participé à la création d’une pièce de théâtre avec la représentation de la nativité; Roger Chanut jouait le rôle de l’enfant Jésus, Dédée incarnait Marie-Madeleine… Chaque enfant avait un rôle. Le maire de l’époque, Raymond Cacaud, nous faisait monter chaque soir dans sa camionnette pour nous conduire aux répétitions dans l’église.
Durant cette période, ce père avait demandé à chaque enfant de créer une représentation artistique du métier de son père. Pour ma part, j’avais quadrillé un morceau de contreplaqué : sur une case, j’avais posé une petite lampe de mineur, sur la deuxième, j’avais façonné un petit tas de charbon, sur la troisième, j’avais dessiné le blason de la ville minière de la Grand-Combe et sur la dernière, j’avais posé un casque miniature.

Gilbert Boudoussier
d’Aussac a écrit,  me dit-il,  un brouillon sur ce curé et, comme il conserve une excellente mémoire, je le mettrai au propre et le publierai dès que je pourrai .

Cependant, Danielle Rodde, née six ans avant moi et à qui j’avais parlé de cet homme, m’a relaté par courriel quelques souvenirs qu’elle en a conservés.
Les voici tels qu’elle me les a livrés :

« J’ai bien connu le curé Bertin Gazanion. Nous, les enfants, l’aimions beaucoup. Nous allions chez lui n’importe quand. Il était très généreux et s’intéressait à bien des choses telles la préhistoire et les sites qu’il y avait à Alleyras. Il aimait l’histoire, les sciences, le cinéma et faisait toutes sortes de recherches dans les archives et même à la bibliothèque nationale de Paris. Il était perdu dans cet univers et oubliait le quotidien et la routine qui aurait due être celle d’un prêtre de campagne. Bien entendu, ses ouailles ne le comprenaient pas, alors, il se confiait aux enfants. Malheureusement il était malade, diabétique, il se soignait très mal. Souvent, perdu dans ses recherches, il oubliait de manger. À la fin, il était paranoïaque et avait probablement des hallucinations;  mal compris, il voyait des ennemis par tout. Il a finalement été interné et il  est mort quelques années après. Il aurait fait un très bon moine savant s’il avait eu un entourage pour s’occuper des problèmes domestiques qui, pour lui, étaient le dernier de ses soucis. Il nous faisait des séances de cinéma. Nous avions vu tous les films de Charlot, de Laurel et Hardy, Buster Keaton, etc…  Il aimait la sono et installait des hauts parleurs dans Alleyras pour les fêtes, avec, bien entendu, les gamins derrière le micro. Nous chantions, imitions les discours de De Gaule. Nous nous amusions bien avec lui. Il nous permettait de jouer des pièces de théâtre et c’est lui qui a créé la « Maison des jeunes ». Il se foutait pas mal du catéchisme et de la confession des enfants. Il faisait tout cela assez vite et à la place, il nous parlait des astres, de ses découvertes et de tous les sujets qui le passionnaient. Ce n’était pas un curé classique  pour le plus grand plaisir des gamins que nous étions. Il n’était pas très aimé des sœurs et c’était réciproque. Ceux qui l’ont surtout connu lorsqu’il était malade doivent avoir une vision de lui pas mal différente de la notre. »

Sa sœur, Mado Rodde, s’était, elle aussi, confiée sur le web :

- « Il paraît que l’initiative de construire une passerelle venait du curé d’Alleyras pour aller célébrer la messe à Vabres.
- « Le curé ? C’est pas l’abbé Gazanion que j’ai connu, ce serait un prêtre antérieur.« 

- Il y en a eu un qui avait une moto paraît-il.
- « Ah ça c’est le curé Gazanion. Ça, c’est notre curé, c’est celui qui m’a fait faire ma communion solennelle. Lui,  la légende qui s’accroche à sa soutane… les enfants l’adoraient, il nous grondait mais ça ne diminuait pas nos sentiments, ce pauvre homme était atteint d’une maladie bipolaire, une maladie qui fait passer d’un excès d’optimisme où on libère une énergie très importante suivie d’une dépression. Lors de celle-ci, tous les malheurs du monde lui tombaient dessus, et il se sentait persécuté… Soit les communistes, soit les francs-maçons,  il avait ses boucs émissaires et des paroissiens qu’il n’aimait pas. Il nous faisait de temps en temps des « éclats »… »

- Pendant les prêches…
-  « Oui ! Alors des prêches… ça commençait : Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, aujourd’hui jour de la Trinité, c’est une grande fête pour l’église et puis… ça dérapait… On avait l’habitude de l’entendre dire qu’on lui en voulait à mort… Qui un communiste, qui un franc-maçon etc. Et alors cet abbé nous disait justement à propos de la passerelle… il avait décrété, il l’avait dit et il en était certain : on avait savonné la passerelle qu’il empruntait pour aller dire la messe à Vabres. Ce n’était pas du givre, ça n’était pas du gel, c’était bien du savon. Et ils avaient commencé, les vicieux, par l’échelle qui y accédait. Déjà l’échelle. Alors il s’est acheté une moto. »


- C’est lui qui avait fait faire la salle des jeunes, la base du petit théâtre actuel ?
- « Oui et merci à lui car il s’est sacrifié, il a tout donné pour cette salle, y compris son argent et ses biens personnels. Et Monseigneur l’évêque s’était déplacé pour l’inauguration. La fête fut merveilleuse : le village pavoisé, des guirlandes multicolores de partout, de nombreux hauts parleurs qui diffusaient des airs d’Édith Piaf et des Compagnons de la Chanson. L’après midi,  un film avait été projeté. En plus, sous un beau soleil. Il donnait beaucoup d’énergie et d’argent pour restaurer à Vabres l’autel de Saint-Grégoire. Saint-Grégoire, patron de la paroisse de Vabres ! Le pèlerinage du 5 septembre où on élisait les rois et les reines qui étaient les enfants du pays. Moi j’étais reine… alors il fallait payer pour être reine… et les garçons étaient des rois. Alors pour nous,  c’était une magie d’aller à l’église de Vabres par cette passerelle bien endimanchés pour aller au pèlerinage. Et là, il nommait tous les enfants rois et reines de Saint-Grégoire. Et tu attendais ton prénom… ton nom. Il faisait une liste de tous les enfants pour que le saint les protège toute l’année. »
- Tous les enfants étaient rois et reines ?
- « Tous les enfants étaient rois et reines. Il suffisait d’aller au pèlerinage, de se faire inscrire et de payer. Et même une fois, l’évêque était venu. Et généralement venait toujours un autre curé, de Saint-Préjet ou de Saint-Jean… »

- Le paiement était élevé ?
- « Non… c’était démocratique, et si vraiment on ne pouvait pas payer, que les parents étaient pauvres ou qu’il y avait eu des malheurs cette année là, il ne les faisait pas payer. C’était très humain. Donc ça, c’était Saint-Grégoire, ici à Alleyras, c’était Saint-Martin le 11novembre, un peu plus triste. »
- Celui qui avait donné son manteau au pauvre ?
- « Voilà. Saint-Martin était très populaire et avait été popularisé par Saint-Grégoire. L’artisan de l’apostolat rural en Gaule au 4ème siècle selon mon encyclopédie… »
- Pour revenir à cet abbé Gazanion, c’était tout un spectacle ?
- « Un spectacle oui, et il était très aimé des enfants. On l’aimait beaucoup… Le premier de l’an,  il y avait une tradition ici comme dans beaucoup d’endroits, les enfants passaient dans toutes les maisons avec un panier pour ramasser des friandises. Des oranges, des mandarines, des sucettes, tout ce qu’on peut imaginer, et même du ’Quina’ qu’on n’aimait pas du tout… Mais alors chez l’abbé Gazanion, Bertin, on l’appelait Bertin, on allait chez lui, il nous gâtait… ! On avait : un livre, une petite brochure, la vie d’un saint, pour nous c’était extraordinaire, on avait des bonbons, on avait du chocolat, on avait des mandarines, deux ou trois… De toutes façons, quand on avait fait le tour de toutes les maisons… et il fallait pas en louper une, les gens n’aimaient pas ça… si tu boudais quelqu’un : tu n’es pas venu le premier de l’an et qu’est-ce qu’il y a ? C’est pas bien ça… Il y avait des maisons… où on n’aimait pas aller… Pour revenir au curé, on allait vider d’abord tout notre panier car quand on sortait de chez lui il était presque plein. On était heureux, vraiment heureux ! Et il nous en rajoutait… il allait en chercher dans son arrière boutique, il y en avait sur la table… il y en avait partout… C’était pas fascinant c’était pour nous, merveilleux. Tout simplement. Il était très gentil avec les enfants. Tellement qu’un jour ayant accumulé un peu d’argent gagné par de petites représentations théâtrales que nous faisions dans la rue l’été, 12000 anciens francs en trois ans, nous avons choisi de les lui offrir à l’occasion d’un investissement imprévu pour redorer et réargenter les ciboires et calices de ses églises. Et puis il y avait les sœurs… »

- Ces fameuses sœurs
- « Les religieuses. Il y avait trois sœurs. Les sœurs estimaient peu le curé et nous avions une estime moyenne pour elles. La sœur institutrice nous apprenait parfaitement à lire et écrire mais toutes ses élèves échouaient au certificat d’études. On ressentait encore dans ces années là les effets de la bataille entre les écoles religieuses et laïques… l’école du diable et celle du bon Dieu… »
- Du diable carrément.
- « Oh il y en avait qui la traitaient d’école du diable. Nous c’était la laïque, la laïque c’était l’institutrice, et les filles généralement allaient chez les sœurs, et les garçons à l’école laïque. C’était comme ça. Pour la communion solennelle,  c’était une fête extraordinaire pour nous aussi, et là le curé Gazanion qui n’était pas satisfait que la fête religieuse se transforme en fête païenne, avec ses excès, et qu’elle prenne trop de place par rapport à la signification religieuse, l’après-midi aux vêpres entonnait un cantique qui s’appelait : A la Mort ! Alors c’était : à la mort ! À la mort pêcheur tout finira ! À la mort ! À la mort le Seigneur te jugera ! Et les sœurs n’aimaient pas ça du tout. Et en plus le curé chantait faux. Il commençait à la bonne note en général parce qu’il avait appris un peu de solfège… et puis ça déraillait, c’était des canards… et alors la sœur institutrice qui s’appelait Sœur Torrent devenait rouge cramoisie. La sœur Marie qui était la doyenne devenait blanche comme une serviette. Elle s’occupait de la pharmacie, des malades… et la sœur Marguerite, la cuisinière, était au service des deux autres. Elle adhérait à ses supérieures. Le curé leur lançait un regard noir. Et alors,  c’était la guerre à travers A la mort A la mort. Elles voulaient le laisser dans son… marasme, dans ses canards… les gens adhéraient plus ou moins, ils ne savaient plus quel parti prendre… les hommes baillaient à la tribune, les femmes priaient… les chanteuses, des jeunes filles, ne savaient pas quel parti prendre, celui du curé ou celui des bonnes sœurs. Mais quand il déraillait vraiment, tout le monde venait à la rescousse et chantait A la mort. Et il ralliait tout le monde comme ça. Et puis on sortait et on avait oublié. Chaque année, c’était le même problème. Et les séances de catéchisme… tu arrivais, on écoutait, on n’écoutait pas… mais le curé disait : Mes enfants venez avec moi,  on va faire la catéchisme, je crois en Dieu, je crois en Dieu, oui… credo credo… il passait ça à toute vitesse et puis s’adressant à mon frère Jacky : Tu viendras avec moi on ira voir au rocher de l’Aigle il y a plein de silex… La vallée de l’Allier était riche en saumons et il y avait des restes préhistoriques, et il allait nous faire chercher des silex, puisque c’était un abattoir. Les bêtes étaient traquées, précipitées du rocher de l’Aigle, et tombaient dans la vallée mortes, puis elles étaient dépecées. Donc il avait trouvé des silex. Dans un autre registre, il a couru toute sa vie, tout son temps, après les deux cloches disparues du bourg. Il disait qu’on les avait enterrées. Donc, elles étaient par là. Mais où, on n’en savait rien. Il était authentique. Chez lui il n’y avait pas de machiavélisme. Il était malade bien sûr… »

- Mais c’était un passionné.
- « Il allait souvent aux archives départementales et à Paris de temps en temps. Un jour, il est revenu tout effarouché de Paris… il l’a dit… Ah mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, j’ai manqué mourir. Ils sont méchants ! Les parisiens sont méchants ! En fait , un jour qu’il avait pris le métro,  il s’était trompé de correspondance et de sens, et au lieu de faire le tour par les escaliers, il avait traversé les rails et évidemment la police était venue le chercher. Il en était revenu catastrophé. Parce que normalement, quand il revenait de Paris,  il avait trouvé des documents, un ouvrage pour toute l’année ou deux ans… Quant aux cloche,  elles ont du être fondues pour faire des canons… »

Mai 2015

 





 

 

 

Cette entrée a été publiée dans Pont d'Alleyras et ses environs. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>