Un des C.I.P.E. participant à cette action nationale présente celle qui a eu lieu l’an dernier :
http://mon-jardin-naturel.cpie.fr/Content2.aspx?ID=363&Title=Bilan+de+l
Les 13 et 14 juin 2015, le C.I.P.E. du Velay renouvelait son opération « Bienvenue dans mon jardin au naturel » comme il l’avait fait l’an dernier. Mon mari Serge et moi sommes allés visiter quelques jardins et leurs jardiniers ou jardinières mais nous sommes loin de les avoir tous vus. Je vous parlerai donc uniquement de ceux que nous avons rencontrés. En effet, il y avait quinze jardins au naturel à découvrir dans notre département, sans engrais ni pesticide chimique.
1. Le jardin des Estreys :
Il fait partie du réseau des « jardins de cocagne ». C’est un jardin de production biologique dans lequel travaillent une quarantaine de personnes : dix administratifs, deux animateurs, trente jardiniers en contrat d’insertion.
Le plan de culture annuel concerne une quarantaine de légumes.
La production se fait en plein champ ou sous tunnels froids. Deux sites de production sont exploités : les Estreys et Langeac.
70 % de la production sont réalisés sur le site de Langeac.
Deux objectifs mobilisent les acteurs de cette association :
- Accompagner les jardiniers vers une insertion sociale et/ou professionnelle,
- Distribuer des légumes de qualité aux adhérents de l’association.
L’adhésion aux paniers est annuelle, pour une livraison de 46 paniers ou demi-paniers.
Il y a de grandes serres. Situé au bord de la Borne, il propose des
paniers de légumes réguliers comme le font les A.M.A.P.
La visite de ce jardin permet de rencontrer des gens passionnés, prêts à mettre à disposition du particulier toutes les astuces utilisables dans un jardin personnel notamment pour les semis et l’irrigation. C’est Sylvain et Florence qui nous ont accueillis : Sylvain est un animateur jardinier, Florence en contrat d’insertion. Celle-ci nous avait préparé des carpaccios de carottes au gingembre, de choux raves au fenouil, de betteraves au persil et courgettes au thym. Un café ou une citronnade accompagnaient cette dégustation. Excellents ! La visite et l’accueil furent parfaits. Nous y sonnes même allés deux fois ! Notre visite a continué par celle du labyrinthe sinuant entre les arbustes ornementaux et petites baies…
L’association accueille 24 bénéficiaires, encadrés par une équipe de permanents dont deux encadrants techniques.
Le plan de culture annuel concerne une quarantaine de légumes.
La production se fait en plein champ ou sous tunnels froids. Deux sites de production sont exploités : Polignac-Les Estreys et Langeac.
70 % de la production sont réalisés sur le site de Langeac.
2. Le jardin de Jean-Jacques Orfeuvre :
C’est un jardin très surprenant ! Dans une propriété qui s’échelle sur la colline de Chosson à Espaly, très ensoleillée. Jean jacques Orfeuvre utilise le potentiel du site pour réaliser des installations à la fois intégrées dans le paysage et utiles. Le recyclage des anciennes fenêtres en serre sur « chambée « en est un exemple. Le potager est géré en planches mais laisse libre cours aux plantes spontanées. Une place est réservée aux plantes médicinales et aromatiques
Potager et plantes aromatiques et médicinales se côtoient. Nous y avons vu un figuier et un amandier. Les fraises étaient savoureuses. Nous sommes repartis avec des graines de coriandre. Les techniques alternatives utilisées : grelinage, B.R.F., paillage, compostage.
3. Le jardin de Michèle Robert :
Michèle Robert possède dans un lotissement de Chadrac une maison entourée d’un joli jardin simple et sans prétention, fait d’un mélange de spontanéité tout en étant bien conduit. Mon mari l’a appelé « jardin des nigelles » tant celles-ci étaient belles et abondantes. Elles se ressèment seules depuis la création de ce petit havre de verdure. Mme Robert a ramené beaucoup de plants de sa région natale brivadoise Elle associe les fleurs et les de légumes, beaucoup de ses semis sont naturels, d’autres sont faits en godets, elle laisse des plantes monter en graines pour les insectes et parfois pour récupérer les futures semences. Elle a confectionné un tas de bois pour héberger les hérissons de passage…Elle est très attentive aux animaux et aux insectes de son jardin. Seul bémol : ses arbres qu’elle a dû faire tailler drastiquement. Bref, une foule d’idées ingénieuses pour cultiver dans la variété. Mais aussi, elle paille pour gérer au mieux les arrosages qu’elle limite au minimum afin de rendre ses plantes résistantes à la sécheresse. Mme Robert a fait de son jardin un petit espace productif et esthétique dans un maximum de biodiversité.
A la fois, potager et jardin ornemental, elle utilise des techniques alternatives : semis de moutarde au pied des fruitiers pour éloigner les fourmis, purin, aménagement pour attirer les prédateurs, arrosage particulier des tomates.
4. Le jardin de Bruno Defay :
Bruno Defay, auteur d’un ouvrage sur les courges dont il est un spécialiste, cultive la biodiversité du monde. Vous trouverez dans son jardin, par exemple, des variétés américaines de tomates, du cerfeuil tubéreux, des arbustes qui produisent les baies de goji, des concombres d’âne, des physalis nicandra…Pour autant, Mireille et Bruno Defay produisent et mettent en conserve assez de légumes pour être en autosuffisance toute l’année.
Il varie les conditions de culture, fait une rotation du jardin avec la prairie tous les 4/5 ans, utilise du compost et du fumier, des engrais vert.
5. Le jardin de madame Bernard :
Aurore Bernard est mère de famille et travaille. Cela ne l’empêche pas, pour se détendre et s’amuser, de jardiner naturellement. Elle utilise aussi des techniques transmises par son père. Elle cultive de tout, en semis plutôt qu’à partir de plants, et a une petite préférence pour les légumes racines. Malgré l’altitude (1100 mètres), elle n’apprécie pas les serres et s’adapte pour profiter de la belle saison. Les légumes sont astucieusement mis en conserve ou congelés pour être faciles à consommer par la suite.
Techniques alternatives utilisées : désherbage manuel, ramassage manuel des doryphores et chenilles. Association végétale. Rotation des bandes cultivées. Espacements précis entre les plants.
6. Les jardins de Mme Tardieu et M et Mme Bellec :
Celui de Béatrice Tardieu mêle avec goût et créativité plantes sauvages et plantes ornementales achetées, récupérées ou données. Ce jardin paysager est conçu our le plaisir des yeux, se sentir bien, mettre en valeur le bâti historique et s’insérer harmonieusement dans le vaste paysage des gorges de la Loire. Aucun produit chimique bien sûr au bonheur des escargots qu’elle surveille attentivement.
A deux pas Michel et Francine Bellec, retraités, s’adonnent à mettre en valeur naturellement deux potagers et fleurir l’espace très minéral du site.
Ces deux voisins amendent de cendre les fruitiers, paillent avec du gazon, désherbent manuellement.
Juin 2015