Tout seul au fond d’un pré, un vieux bœuf ruminait
L’arrière train obturé » tel l’A7 en été.
Dans le camp d’à côté, une mouche picorait
Les bouses de l’an dernier mais rien n’en subsistait.
Des bienfaits de son pré il lui dit miroiter.
« Dans ton pré, point de bouses je ne vois,
Ni de loin, ni de près qui chatoient. »
« Les fourrages de janvier m’ont bouché
L’estomac, butine moi donc l’entrée,
Toutes les bouses seront pour toi ».
« Point de sale métier » se dit la mouche affamée
Et elle se mit à gratter. Tant la tâche l’occupait,
qu’elle n’entendit monter le tonitruant pet
Annonceur de diarrhée. Le bœuf put se vider
Et la mouche fut noyée. Plusieurs moralités
Mais par laquelle commencer ?
Comme tout déchet mal géré,
La merde des plus grands
Inonde les petites gens.
Qui prêche aujourd’hui pour le bonheur d’autrui
N’attend-t-il pas demain finalement que le sien ?
Pour quel joli pactole faudrait-il que l’on meure ?
Un leurre ? Le leur ?
C’est à nous de trouver avant ne vienne notre heure…
Ha ! La bonne heure !
On a toujours besoin d’un plus petit que soi,
S’il ne peut plus tisser, péterez vous dans la soie ?
Septembre 2015