Du côté de Saint-Julien d’Ance

Belle journée que celle du 26 juin 2016 et belle balade printanière et ensoleillée en compagnie du G.E.M. !
Déjeuner au bord de l’Ance dans un décor enchanteur avec la musique de la rivière qui coule, et sous les pas un tapis d’herbes, de plantes, de fleurs… Tout comme j’aime. J’ai même pris des photos, fait rare ! C’est vous dire combien le lieu m’a conquise !

Nous avons consacré l’après-midi à la visite d’un jardin que je connaissais déjà et que je souhaitais revoir tant je l’avais trouvé remarquable. Quelle déception ! Quel crève-cœur ! Peut-être que j’en attendais trop ! Pourtant, je garde le souvenir intact de mes deux précédentes visites de ce jardin de curé si intéressantes. Mais cette fois ci, plus d’indication de plante, plus de répertoire, plus de renseignement fourni pour la visite, plus de jardinier compétent… Aucune information, aucun renseignement ! Un désert cognitif ! Un grand vide !
J’avais connu ce jardin avec des plantes répertoriées et indiquées mais là, que dalle ! Seul un homme embauché comme jardinier essayait plutôt mal que bien de nettoyer les carrés. Je lui ai donné quelques informations botaniques mais il n’était pas obligé de les tenir pour vraies. J’ai même constaté qu’en fait de désherber, il avait soigneusement laissé les « mauvaises herbes » dans un coin d’un carré. Sans doute les avait-il trouvé « dignes ». Je ne sais pas s’il avait arraché les « bonnes », vu qu’il entassait tout ce qu’il avait enlevé dans une poubelle au lieu de couvrir le sol de ce mulch protecteur. Quand je lui ai parlé, il m’a dit qu’il n’y connaissait rien et qu’il avait travaillé auparavant dans les espaces conventionnels où je sais qu’herbicides, pesticides, engrais chimiques sont la norme. Un coup de Roundup et hop ! Ah Monsanto, quand tu nous tiens, quelles « conneries » tu nous fais faire ! C’est grave…
Néanmoins, un jardin de curé, qu’est-ce ?
Un jardin de curé est à l’origine un jardin  clos près de l’église et du presbytère, à vocation avant tout utilitaire. Ce jardin qui pouvait être celui d’un curé, d’un évêque ou d’une congrégation religieuse avait pour but de pourvoir à la subsistance de quelques personnes en fournissant des légumes  et des fruits , c’est donc à la base un jardin potager , mais aussi des fleurs, pour fleurir l’autel et, dit-on, une vigne  pour le vin de messe ainsi que quelques plantes médicinales.
C’est devenu un style de jardin dont la première caractéristique est de mélanger les fleurs et les légumes ainsi qu’une grande variété de plantes simples, traditionnelles, non sophistiquées, dont des plantes condimentaires. Le plan en carrés, plus ou moins rigoureux, est adouci par le mélange des plantes vivaces et annuelles. On n’y trouve pas de pelouses, sauf parfois en guise d’allées, délimitées par des bordures végétales. Il s’oppose à une évolution qui a conduit généralement à la séparation totale du potager du jardin d’agrément, le reléguant dans un coin éloigné, caché souvent derrière une haie.
Sa variété en fait un lieu agréable de repos et de méditation. Il se compose souvent de quatre parterres carrés, avec au centre du jardin, un puits  ou un bassin qui attire les oiseaux.
Comme dans bon nombre de jardins religieux chrétiens (jardins d’abbaye, jardins de cloître…), on retrouve une très forte influence du jardin romain, lui-même héritier des jardins grecs et persans.
Cette déambulation ratée dans ces allées potagères et fleuries m’a inspiré cette réflexion : « un vrai jardinier manque et le désert s’installe ».

A défaut d’avoir pu revisiter ce charmant jardin tel que je le connaissais et pour donner au lecteur une note plus positive, le rosier grimpant à l’assaut d’un des murs qui l’entoure me rappelle ces quelques vers dont vous ferez vos choux gras :

ÉTÉ

Soleil éclatant, chaleur étouffante, jours heureux,
Le jardin est en fleurs, et la rose exalte son parfum.
Terminer les mauvais jours et la rugosité du froid.
L’ amour qu’on voudrait toujours est au rendez-vous des chanceux.
Passion fugace d ‘un été ou idylle sans fin.
Vivre pleinement ces instants et surtout ne pas croire.

HIVER

C’ est un ciel gris,empreint de tristesse qui annonce,
Le retour des mauvais jours, sans joie ni plaisir.
La nature est en veille, les roses sont fanées, le jardin morose.
Dans les cœurs un désert de glace a pris place, détresse sans nom.
Les douleurs disparaitront doucement et ne seront plus que souvenirs
Les mois d hiver passeront, jusqu’aux prochaines roses .

Au retour, nous avons fait un arrêt à Douilloux, village du pays de Craponne et de Frédéric Ranchoux où nous nous sommes approvisionnés en fromages de pays.
Outre les fromages fermiers, nous avons fait la connaissance de Voyou, un gentil border colley aveugle dont j’ai pris une photo. Handicapé visuel suite à un choc crânien  contre une voiture en marche, je vous demande la plus grande vigilance au volant quand vous roulez. Voyou en a perdu la vue !

 

Mai 2016

 

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