Les Français devraient manger plus de légumineuses et de céréales complètes, et réduire drastiquement leur consommation de charcuteries et de boissons sucrées, a jugé mardi 24 janvier 2016 l’Anses. Ces nouveaux conseils viendront s’ajouter au désormais classique « cinq fruits et légumes par jour« .
Il faut apporter des « évolutions fortes » aux recommandations nutritionnelles actuelles, estime l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, chargée en 2012 par le ministère de la Santé de se pencher sur la question.
Ces recommandations se traduisent pour le grand public par huit conseils, largement diffusés depuis 2002 : au moins cinq fruits et légumes par jour, trois produits laitiers quotidiens, des féculents à chaque repas, des protéines animales une à deux fois par jour, limiter les matières grasses, les produits sucrés et le sel, et boire de l’eau à volonté.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a présenté mardi les nouveaux résultats actualisés des repères nutritionnels de son programme visant à améliorer la santé de la population à travers l’alimentation. Suite au travail d’une centaine d’experts, l’Agence a pu déterminer précisément les doses recommandées qu’il serait préférable de prendre pour chaque aliment.
Moins de viande. Sans grande surprise, l’agence recommande de manger moins salé, moins sucré, mais aussi moins de viande. Il est ainsi préférable de considérablement réduire sa consommation de charcuterie tout en limitant la consommation de viande à 70 grammes par jour. En s’appuyant sur un rapport du Centre international de recherche sur le cancer, l’Agence explique que la charcuterie est « cancérogène pour l’homme » tandis que les viandes rouges sont « probablement cancérogènes ».
Plus de fibre. La consommation de sucre est une nouvelle fois déconseillée, puisque l’Agence estime que la consommation de ce produit en France est trop élevée : 33% des hommes sont au dessus de la limite recommandée (100 grammes par jour hors lactose). A l’inverse, les fibres sont négligées dans notre alimentation puisqu’on estime que les Français consomment bien moins de cinq fruits et légumes par jour.
Alcool et diversification. L’Anses n’a cependant pas pris en compte la consommation d’alcool dans son étude qui sera intégrée dans ses prochains repères. L’agence conclut son rapport en recommandant aux Français de « diversifier son alimentation » afin de minimiser les risques alimentaires.