Le retour de la tornade blanche

Murielle Bongiraud est une salariée du G.E.M. qui se trouvait en congés de maternité pendant un peu plus de six mois.
Elle a repris récemment son travail après cette interruption, égale à elle-même : comme Monsieur Propre, une tornade blanche s’est abattue à nouveau dans nos locaux !
Une  formule suractivée et surpuissante ! C’est vrai que nous étions un peu endormis quand cent mille volts a repris les rênes. En un tour de main, tout a été rangé, le ménage fait du sol au plafond, les tâches distribuées, les choses manquantes notées… Ronald, nouvel adhérent que notre Murielle ne connaissait pas encore, en est ressorti sonné et un peu groggy.  Murielle l’a interrogé sur l’impression qu’elle lui avait faite  en branchant son courant surmultiplié. Il n’a pas semblé mécontent !
Les anciens ont retrouvé cette surtension si efficace et immédiate. Merci Murielle d’être ce que vous êtes ! Comme nous sommes contents !
Sitôt en place, sitôt fait ! Le ménage accompli , le rangement effectué, la cuisinière achetée, le four à raclette aussi, les rappels pour l’Hurluberlu lancés… Quelle efficacité et quelle célérité ! Si Murielle n’existait pas, il faudrait l’inventer !
Vous pourrez vous régaler vous aussi de cette tornade blanche

https://www.youtube.com/watch?v=3E5QRpZZTko

Février 2015

 

 

 

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Lettre ouverte à nos visiteurs mal intentionnés

Durant mon séjour au F.A.M.,  des jeunes avaient dégradé notre jardin, sa serre et avaient cassé notre œuvre collective : la réalisation en mosaïque d’un oiseau posé dans notre cher jardin.  J’avais composé ce texte que nous avions affiché sur la clôture…
Si vous vous apprêtez à saccager ou à chaparder
Les plantes que nous avons laborieusement semées et soignées
Dans notre serre ou dans notre potager,
Sachez avant d’accomplir votre forfait
Que nous sommes toutes des personnes handicapées
Résidant au foyer médicalisé Après d’à côté.
Sachez que si  vous cassez les objets
Que nous avons mis tant de temps à sculpter ou à réaliser,
Votre conscience en sera un jour gravement souillée,
Votre responsabilité fortement entachée.
Car vous ignorez les aléas que vous resserve la destinée.
Alors, avant de manifester votre hostilité, réfléchissez !

Les handicapés qui refusent que leur jardin soit dévasté

2009

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La permaculture

Comment faire un jardin en permaculture ?
Avant de parler de jardin en permaculture, rappelons que la permaculture est bien plus qu’une nouvelle approche du jardinage, c’est une philosophie de vie où animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain et auto-suffisant.
Le mot « permaculture » en lui-même est la contraction de « (agri)culture permanente ». Il fut inventé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970. Il regroupe des principes et des techniques d’aménagement et de culture, à la fois ancestraux et novateurs, dans un concept global, le design. Il vise à faire de son lieu de vie un écosystème harmonieux, productif, autonome, naturellement régénéré et respectueux de la nature et de TOUS ses habitants !
Un jardin en permaculture ?
Créer un jardin en permaculture permet de répondre à nos besoins humains tout en améliorant notre environnement (développement de la biodiversité, création d’habitats pour la faune et les insectes utiles, enrichissement de la terre…).
Un jardin en permaculture a, en effet, vocation à remplir plusieurs fonctions : en plus de la production alimentaire de fruits et légumes, il peut servir à la production de plantes médicinales, d’herbes aromatiques, de fleurs mellifères, d’ornement, à la production de matières végétales pour l’artisanat, à la création d’espaces de vie relaxants, romantiques ou ludiques…
Voici quelques principes du jardin en permaculture :
- Observer et analyser votre site pour intégrer à votre plan les connexions entre les éléments essentiels de votre système. Vous développerez ainsi des relations saines et des interactions harmonieuses entre ces éléments et aurez une meilleure compréhension de votre environnement. Par exemple, connaitre le cycle de l’eau, le cycle solaire, les vents dominants, le climat, les microclimats et les types de sols sur votre terrain permettra de mieux choisir les emplacements  pour vos espaces de culture, votre verger, vos animaux…
- Valoriser la diversité dans votre écosystème pour augmenter les interactions productives entre les êtres vivants. Vous créerez ainsi un système plus résilient.
- Définir vos zones d’activités pour vous faciliter la vie et économiser de l’énergie. Dans un jardin en permaculture, il y a généralement cinq zones,  la zone 1 étant celle où l’activité humaine est très fréquente, elle se situe au plus près de votre maison (potager, serre) et la zone 5 étant celle où l’activité humaine est quasi-inexistante, elle est la plus éloignée de votre habitation, (forêt, espaces laissés à l’état sauvage).
- Imiter la nature car c’est le modèle ultime de permaculture ! Prendre le temps de se connecter avec le monde naturel autour de votre maison. Chercher des moyens de l’imiter en reproduisant, par exemple, une forêt comestible avec la couverture du sol, une strate arbustive, une couche d’arbres courts et une couche de grands arbres qui fonctionnent en symbiose. Avec une forêt comestible bien conçue, vous pouvez avoir un système qui se régénère et produit graines, noix, baies, fruits, fleurs, racines, herbes, légumes et plus encore! Les jardin en permaculture laisse donc aussi une grande place aux espèces pérennes…
- Faire en sorte que chaque élément de votre système remplisse plusieurs fonctions. Par exemple, vos poules, en plus de vous fournir de la nourriture, nettoient votre sol, le fertilisent, mangent vos déchets de cuisine et des insectes potentiellement nuisibles tout en divertissant petits et grands par leur compagnie !
- De même, chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments ! Par exemple, des fertilisants pour amender votre sol peuvent être fournis par vos animaux, votre compost, ainsi qu’une lombriculture (jus et terreau de lombricompost)…
Quelques techniques de base du jardin en permaculture :
- Ne pas laisser le sol nu, toujours utiliser du « mulch » (ou paillage) pour garder l’humidité dans le sol. Ce mulch peut être vivant (espèces couvre sol, densité élevée de plantations), minéral (pierre, ardoise…), végétal (paillis, bois broyé, etc..), carton…
- Récupérer, faire circuler et utiliser au mieux l’eau est essentiel dans un jardin en permaculture, elle doit être recyclée au maximum. Non seulement l’eau garde le sol et les plantes hydratés, mais elle attire également la faune. Par exemple, des barils de récupération d’eau de pluie sont souvent utilisés au niveau des descentes de gouttières. L’eau de pluie, chargée d’éléments nutritifs est particulièrement bonne pour le jardin. On peut donc imaginer qu’une eau ayant servie au bain des canards, infiltrée près des plantes-bandes de culture, puisse être une aubaine pour certains légumes
- Pratiquer des associations positives de plantes : légumes, herbes, fleurs comestibles, petits arbres fruitiers et plantations d’ornement sont couramment cultivées ensemble. Ils interagissent de manière vertueuse : remontée d’eau de nutriments, microclimat….
- Cultiver serré avec un maximum de diversité dans un minimum d’espace en cultivant notamment sur des buttes, ou des planches permanentes, qui prennent peu de place et sont facilement accessibles ou encore à la verticale sur des treillis ou des paniers suspendus !
- Créer des jardins en forme de « trou de serrure » qui sont des modèles très esthétiques favorisant « l’effet de bordure ». Ils sont souvent en forme de fer à cheval dans les jardins en permaculture, facilement accessibles avec au centre, selon vos envies, ou vos besoins un arbre, un arbuste ou encore un petit étang…
- Utiliser la technique de la « lasagne » est une autre alternative, en particulier pour les plantations annuelles. Plutôt que de labourer le sol, utiliser du papier journal ou du carton humide comme barrière contre les mauvaises herbes sur la future zone de culture. Cela permettra à l’eau et aux racines des plantes de pénétrer le sol et contribuera même à l’enrichir (les vers de terre raffolent du carton !). Mettre ensuite une autre couche de paille ou d’autres paillis organiques appropriés, puis une couche de compost et de terre pour les plantations. Enfin recouvrir de mulch pour aider à retenir l’humidité.
- Prendre soin de son sol en attirant les vers de terre qui sont essentiels dans un jardin en permaculture. Ils aident à garder le sol meuble et en bonne santé. Une bonne structure du sol se compose d’une grande population de vers de terre et d’insectes bénéfiques. Donc, ne pas utiliser de pesticides et autres fongicides chimiques qui détruiraient la vie de votre sol.
- Faire son compost est un autre élément important dans un jardin en permaculture où rien ne doit jamais être perdu. Ainsi tous les matériaux pour la fertilisation et le paillage seront produits dans le jardin en permaculture : les déchets du jardin seront utilisés pour le compostage, qui à son tour, sera utilisé pour l’amendement du sol.
Une fois votre jardin en permaculture conçu et réalisé, il prendra soin de lui-même naturellement et vous n’aurez plus alors qu’à l’arroser de temps en temps, en récolter les fruits et remettre occasionnellement du mulch pour protéger votre sol.
Vous découvrirez dans cette vidéo, un exemple de jardin potager utilisant les techniques de permaculture.
http://www.permaculturedesign.fr/jardin-potager-en-permaculture/
Puis ici, une vidéo sur une autre technique de culture utilisable au jardin en permaculture.

http://www.permaculturedesign.fr/permaculture-jardin/

Janvier 2014

 

 

 

 

 

 

 

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A méditer

Peu après les exécutions perpétrées dans les locaux parisiens de Charlie Hebdo mercredi 14 janvier,  Rosa, mon éducatrice sportive m’envoie ce courriel.
« Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et des propriétés. Quand on lui demandait combien d’allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme.
Peu de gens sont de vrais nazis, disait-il, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux  ceux qui sont trop occupés pour y faire attention.
J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés. Aussi, la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée.
Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines.
La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes.
La majorité pacifique n’était pas concernée.
L’immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.
Le japonais moyen,  avant la deuxième guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route à travers l’Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués pour la plupart à coups d’épée, de pelle ou de baïonnette.
Et, qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie. ? N’aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour la paix et l’amour ?
Les leçons de l’histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.
Aujourd’hui, des experts et des têtes bien pensantes ne cessent de nous répéter que l’Islam est la religion de la paix, que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C’est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l’Islam.
Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam actuellement. Ce sont les fanatiques qui paradent.  Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont les fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l’Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vaque islamique.
Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d’honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l’une après l’autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et lies homosexuels.
La réalité brutale et quantifiable est que la majorité silencieuse y est étrangère et se terre.
Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne réagissent pas parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.
Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, Les Serbes, Les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la paix, ezt beaucoup d’autres peuples sont morts parce que la majorité pacifique n’a pas réagi avant qu’il  ne soit trop tard.
Quant à nous qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie : les fanatiques.
Enfin, au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sérieux et détruiront simplement ce message, sa,s faire suivre, qu »ils sachent qu’ils contribueront à la  passivité qui permettra l’expansion du problème.
Aussi, détendez-vous un peu et propagez largement ce message.
Espérons que des milliers de personnes de par le monde le liront, y réfléchiront et le feront suivre…
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus cherchr les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.
Texte de Martin Niemoller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré  en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi en 1945.
On ne peut s’empêcher de repenser à cette phrase de l’un de ses congénères plus éclairés, lui aussi allemand d’origine : le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.
Albert Einstein


Janvier 2014


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If

 

C’est le prénom de la chienne Border Collie de Yann et d’Alice que vous pouvez voir en photo ici. Yann rêvait depuis toujours d’avoir un compagnon à quatre pattes. Il en a parlé autour de lui et monsieur Bernard, scieur à Maisonseule lui a dit que le maire de Cayres avait trouvé par hasard un chiot qu’il souhaitait confier à un bon maître, lui même en possédant déjà plusieurs.
C’est ainsi que Yann a adopté cet animal en mars 2013 et lui a donné un nom : If. C’était l’année des noms commençant par i. Comme nous aimons tous les plantes, ce nom était très bien trouvé, en plus il est court, une syllabe, c’est bref pour appeler un chien et facile à mémoriser et à intégrer pour lui. Et puis, ce mot a un son qui percute comme un sifflet.
If est une chienne formidable ! Moi qui ai eu deux compagnons à quatre pattes,  je peux le dire ! Mon premier chien s’appelait Djex, c’était un berger belge malinois adopté en 1971-72 qui m’a suivie en Belgique où j’habitais à l’époque. Le second était une toute petite chienne, Juño, trouvée errante en Espagne où je travaillais en 1995 et que j’ai ramenée en France. Les deux sont morts quand ils étaient vieux. Mais j’ai déjà consacré un article dans ce blog à cette chienne inoubliable et jamais remplacée.
Si If n’avait pas eu de maître, je l’aurais volontiers adoptée. Mais, si elle montre autant de qualités, je pense qu’elle le doit à son éducation à laquelle Yann et Alice ont consacré de la patience et du temps et continuent à lui apprendre de nouvelles façons de se comporter.
If une jeune chienne agile, élégante, résistante. Elle a déjà été mordue par une vipère et elle en est rescapée. Elle a réussi à être très bien dressée. Quand on se promène en ville, pas besoin de laisse : elle suit à nos côtés, obéit scrupuleusement aux ordres. Elle aime qu’on lui parle, qu’on lui manifeste de l’affection, elle est démonstrative, enthousiaste. Toujours en mouvement, elle adore jouer et elle va sans cesse chercher le jouet en corde qu’on  lui a acheté pour qu’on le  lui lance ou une banne de tennis qui traine.
C’est surtout un très bon animal de berger à laquelle Yann apprend la conduite et le gardiennage de ses moutons. Elle fait preuve de docilité. Une personne sédentaire ne la rendrait pas heureuse :  c’est une  chienne  si dynamique qu’elle peut être qualifiée d’hyperactive : elle  ne s’arrête pas une seconde et a pratiquement tout le temps besoin d’être en mouvement. Elle adore courir, a besoin d’espace sinon je pense qu’elle déprimerait.
Une de ses spécificités s’avère d’une grande utilité : elle cherche, truffe au sol fouillant  et  reniflant la trace d’un rat taupier qui ravage notre potager. Elle le trouve parfois, s’en saisit et le mange !
Il faut lui parler et la féliciter quand elle réussit sa tache ou fait une bonne action. Je pense qu’elle a beaucoup de mémoire.

https://www.youtube.com/watch?v=wPsZtfktDbs

janvier 2015

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Du jardinier

En même temps que vous lirez, écoutez cette musique pour plantes : https://www.youtube.com/watch?v=Tok879_IgSU

Serge Guégan, l’irremplaçable jardinier et botaniste cultivé du F.A.M. Après m’envoie ce courriel chaleureux dont il a le secret suite à mon message de nouvelle année.

« Merci de vos bons et beaux vœux, les miens arriveront par la poste comme d’habitude… le temps que l’encre sèche, et que le facteur, pardon, le préposé à la distribution du courrier, mais pour les missives, je suis indécrottable, vous savez ce que c’est quand on est jardinier, on ne peut pas rester les deux pieds dans le même sabot.
Je suis allé à Montpellier trois jours en famille et visité le fameux jardin botanique un peu superficiellement, mais c’est quand même un beau jardin qui qui a une aura. J’ai rapporté pour vous trois graines du célèbre ginkgo que j’ai semées dans un pot que je vous remettrai à l’occasion. Et puis voici trois photos du dit arbre aux quarante écus.
Et puis quand ce sera la saison des fêtes des plantes, je choisirai pour vous chez Sophie, elle en a de jolies, une Alcée rose, famille des malvacées, je suis sur qu’elle vous plaira.
Merci encore de vos mots chaleureux et a bientôt par courrier. »

Vous constaterez que ses talents ne se limitent pas à celui de jardinier, mais qu’il est aussi un fin littéraire et un voyageur  curieux.
Son message m’a incitée à aller voir le site web de ce jardin des plantes…
Créé par Henri IV en 1593,  le Jardin des Plantes de Montpellier est le plus ancien jardin botanique de France. Il a une triple vocation : botanique, historique et universitaire. Lors de sa fondation, il était destiné à la culture des simples, mais ce projet dépassa rapidement les seules plantes médicinales qui servaient à l’enseignement des futurs médecins et apothicaires pour devenir un véritable outil d’étude botanique,  inédit à l’époque.  Les guerres de religions qui ravagent la région anéantissent le jardin lors du siège de la ville en 1622. On doit tout reprendre à zéro. Au début du XVIIe siècle, le Jardin des Plantes de Montpellier fut non seulement un jardin scientifique, avec son importante collection de végétaux, mais un jardin précurseur dans sa manière d’appréhender le monde végétal dans sa diversité, en reproduisant différents milieux (ombragé, ensoleillé, humide, sablonneux, pierreux…) et en consacrant un emplacement aux plantes exotiques. En 1851, le botaniste harles Frédéric Martins est est nommé directeur du jardin des plantes de Montpellier, charge qu’il conservera jusqu’en 1879. En 1860, il fit construire une grande serre, dans le jardin botanique de Montpellier, qui porte aujourd’hui son nom, la serre Martins.
Aujourd’hui, sa valeur pédagogique étant reconnue, il est fréquenté par nombre de botanistes, médecins et pharmaciens, écoliers et étudiants mais aussi, par des amateurs de la flore , des touristes et de nombreux amoureux de la nature et des plantes. Le Jardin des Plantes, qui s’étend sur 4,6 hectares, est propriété de l’état, affecté à l’université de Montpellier 1 et géré par l’UFR médecine.
C’est l’un des plus beaux éléments du patrimoine paysager de la ville et il a été classé au titre des sites en 1982  et classé Monument historique en 1992 . Sa restauration, cadrée par une étude préalable de l’architecte en chef des Monuments historiques, est en cours (2010), avec la réhabilitation de la serre Martins et l’aménagement de ses abords.

https://www.youtube.com/watch?v=uiCWqZI9wKg

Janvier 2014

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Nisou


Un bouquet du moulin

Je voulais t’écrire mon amitié
Sur ce blog que j’ai débuté
Un jour du  printemps dernier.
En effet ce lien privilégié
Remonte à nos jeunes années
Que nos familles voulaient protégées
Mais qui furent parfois tourmentées
Dans ce beau village niché
Dans un des creux de l’Allier.
Pont d’Alleyras est son nom,
Un endroit empli d’émotions
Où se bâtirent nos horizons.
Nous y avions copines et copains
Qui allaient voir passer le train,
Marchaient jusqu’au château d’Agrain :
Françoise, Danièle, Nanou,
Michel,  Gérard et toi Nisou,
Martine, Claude, Nicole,
Les étés bien loin de l’école.

Nous allions nous baigner
A la Varenne ensoleillée.
Et j’inaugure cette nouvelle année
Par ce texte un peu travaillé
Qui loue notre fraternité.
Denise, diminutif Nisou,
Ton
prénom rime avec doux.
Nos maisons étaient voisines

Et mes escapades clandestines.
Je te confiais mes secrets,
Patiemment tu les écoutais

Et des petits coins cachés.
Même  si tu étais ma cadette
Tu représentais la sœurette
Que je n’ai jamais connue,
Car elle ne fut pas conçue.
Il me souvient de moments volés
Que je passais à regarder
Ton regretté père Jean-Louis
Occupé à façonner des poteries
Ou fumant une cigarette
Disque bleu, c’était chouette !
De Paulette ta maman chérie
Affairée à ses jolies broderies.
Votre maison jouxtait
Sur le même plan pied
La demeure que tu nommais
Chez Bonne-maman, ta mémé,
Madame Marrant qu’on nommait,
Celle à qui je portais du lait
Que Victorine avait embouteillé.
Je recevais là un bonbon
Dieu, comme il était bon !
Et surtout de l’affection.
Vous m’avez tous tant aimée…
Merci pour ce que vous avez incarné :
Des épaules sur lesquelles se poser
Du réconfort pour me consoler,
Des confidents discrets
De ma jeunesse sans liberté,
Moi, l’indépendante forcenée.
Et oui, Nisou, mon amie
La compagne de grand prix
Que de fois m’as-tu compris
Et as-tu pris mon parti
Sans poser de questions
Ni trouver d’objections.
Et même si tu n’es pas souvent ici
Je te dis mille mercis
Pour ce que tu représentes :
Une amitié fervente !

https://www.youtube.com/watch?v=2oXDQF8rEpU

 

 

 

 

 

Janvier 2014

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Monsanto

MonsantoCompany est une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles avec pour siège Creve Coeur dans le Missouri aux Etats-Unis.  Fondée en 1901 par John Francis Queeny,  elle fusionne avec Pharmacia en 1999 puis se sépare d’elle en 2002.  Légalement. l’entreprise Monsanto Company n’existe que depuis cette date.

Dans les années 1940 Monsanto était un producteur majeur de plastique comme le polystyrène et des fibres synthétiques. Elle est notamment la première entreprise à avoir produit des LED visibles en masse. Elle a aussi produit des PCB et de l’agent orange, de l’aspartame et de l’hormone bovine de croissance recombinée.
Au début des années 1980, le potentiel des biotechnologies végétales provoque une forte réorganisation du marché des produits phytosanitaires et des semences, autrefois séparés. Monsanto se désengage alors de la chimie industrielle pour s’orienter vers la biotechnologie et les semences via une politique de rachat intensif. D’autres entreprises du secteur de la chimie agricole feront de même durant les décennies 80 et 90, ce qui aboutira à la fondation des grandes entreprises du secteur, toutes étant présentes sur les marchés des semences, des produits phytosanitaires et des OGM. Monsanto était détentrice du brevet aujourd’hui tombé dans le domaine public sur le glyphosate, herbicide total qu’elle commercialise sous la marque commerciale « Roundup », et qui reste l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Monsanto est depuis près d’une décennie le numéro 1 mondial sur le marché des semences  et le premier fournisseur d’événements de transformation génétique utilisés pour la production de semences génétiquement modifiées.
L’entreprise a fait et continue de faire l’objet d’enquêtes et d’actions en justice concernant à la fois les produits chimiques ou issus du génie génétique  qu’elle met sur le marché et ses méthodes de lobying  offensives. Elle est accusée de promouvoir des produits nocifs pour la santé et l’écosystème et de falsifier les résultats d’enquêtes scientifiques, accusations portées entre autres par un ancien directeur de filiale de la firme.
Monsanto a fait l’objet d’une chanson et d’un clip de Kolibri…
https://www.youtube.com/watch?v=kUNxxXBAAQU
Le site  Esprit, Science, Metaphysiques.com présente les produits de cette firme à éviter absolument. Les voici.

http://www.espritsciencemetaphysiques.com/12-pires-produits-monsanto.html

Le journal Le Monde parle d’un demi-siècle de scandales sanitaires; vous trouverez ici l’article :

http://www.scoop.it/t/ainsi-va-le-monde-actuel/p/2808963599/2012/09/27/monsanto-un-demi-siecle-de-scandales-sanitaires

Décembre 2014

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Fêtes de fin d’année : halte aux débordements !

 

Ce samedi 27 décembre, avant de rejoindre le moulin et de retrouver ses animaux, Alice m’a laissé deux œufs de ses oies que je veux inclure dans un gâteau aux noix. Elle s’était arrêtée chez nous au Puy au retour des fêtes de Noël où elle avait été conviée, accablée et défaite qu’on eût festoyé en braillant fort et en servant du foie gras et du saumon alors que ses principes réprouvent les souffrances qu’on inflige aux animaux, la bombance alimentaire, les excès de table, la nourriture frelatée, la démesure, le bruit, l’agitation, l’irrespect. Pourtant, on sait qu’elle aime la nourriture biologique, les légumes et qu’elle est complètement opposée à tout ce qui est malsain et indigne pour le sort animal. Son idéal de vie, d’alimentation, de conduite est simple, sobre et naturel, en harmonie avec son éthique. Elle en pleurait en me narrant ses deux jours de ripailles et de tintamarre ! Et j’adhère à son attitude qui me peine par ricochet et conviction de la véracité de son ressenti.

D’abord les oies. Quand Alice était petite, nous étions partis en vacances dans le Périgord et avions visité une ferme où l’on gavait les oies. C’était dégueulasse ! Depuis ce jour là, nous ne mangeons plus de foie gras chez nous ! Je me souviens des animaux parqués dans des espaces restreints sur des caillebotis, de la vis sans fin  destinée à les forcer à ingurgiter leurs doses pléthoriques de maïs, de leur stupeur après cette agression, des boîtes de foie gras proposés à la vente à notre sortie. Non, pas pour nous ! Depuis ce jour là,  j’ai été écœurée par cette torture animalière destinée à créer des foies cirrhotiques et amplifiée par les conditions inhumaines qui leur sont réservées dans les camps de concentration de ces oiseaux de basse-cour. C’est la même chose pour les canards destinés au foie gras. Le gavage consiste à consiste à alimenter abondamment et de force ces animaux afin de les engraisser. Pratiqué depuis l’Égypte ancienne, il est utilisé de nos jours dans le but de produire du magret, du confit et du foie gras. Cette pratique est controversée, notamment par ceux qui dénoncent les effets de cette technique sur le bien-être des volatiles, et elle est interdite dans plusieurs pays. Des tentatives sont faites pour produire du foie gras par des techniques alternatives qui n’impliquent pas de gavage, mais ces techniques restent coûteuses et peu communes. Et, bien sûr, la rentabilité l’emporte !
Le lien contient un article du journal Libération et la vidéo incluse dans leur article vous informera bien mieux que moi. vous penserez à mon texte lorsque du foie gras vous sera proposé à table
http://www.liberation.fr/societe/2014/12/22/noel-sans-foie-gras-pourquoi-pas_1168791

Ensuite, le saumon. Effectivement, c’est très bon mais je n’en mange ni n’en achète plus ! Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de saumons d’élevage et que mon porte-monnaie ne me permet pas d’acheter du saumon sauvage.
L’élevage des saumons débute dans les années 60 et, très vite, l’idée de garder les poissons jusqu’à l’âge adulte apparaît. Cette nouveauté industrielle gagne l’Écosse, la Norvège puis la côte Est de l’Amérique du Nord et bientôt le Chili. Peu à peu, les techniques d’élevage se perfectionnent et deviennent de puissantes machines intensives, au point de produire des centaines de millions de poissons par an.  C’est ainsi que le saumon de l’Atlantique est produit à 93 % par l’élevage et seulement à 7 % par la pêche. Rattrapés par leur succès, les élevages de saumon font aujourd’hui face à de nombreuses critiques d’associations écologistes qui mettent en cause aussi bien les dangers écologiques de ces «fermes» gigantesques que d’éventuels risques sanitaires provoqués par l’alimentation et les produits donnés aux poissons. « Envoyé Spécial », magazine de la chaîne de télévision France 2 a récemment publié un reportage sur ces pratiques «opaques» qui a fait grand bruit. Sensationnalisme ou logique dénonciation ?
Les saumons figurent parmi un groupe d’espèces de poissons qui vivent à la fois en eau douce et eau de mer. On instaure même un courant artificiel pour les forcer à nager et à grossir deux fois plus vite que dans la nature. Au bout de 6 mois seulement, les saumons sont transférés dans des cages flottantes en pleine mer, et y passeront une dizaine de mois en général. La densité y est extrêmement élevée : dans une même cage de 10 à 20 mètres de profondeur, on recense entre 20 000 et 50 000 saumons ! Lorsqu’ils ont atteint la taille souhaitée, les saumons sont abattus et traités pour supporter le long trajet qui les sépare des  consommateurs. Vous l’aurez compris, pour arriver à un tel résultat, les entreprises d’élevage usent d’astuces et de procédés parfois douteux.
Le magazine d’Envoyé spécial pointait du doigt une première pratique : l’utilisation abusive d’un composé chimique, le diflubenzuron, contre les poux de mer qui ravagent les saumons. La grande promiscuité qui résulte de l’entassement des poissons favorise l’apparition de ce type de pathogènes. Ce pesticide n’est pas autorisé en France en tant que médicament vétérinaire, mais il est légal en Norvège et conforme à la réglementation européenne. L’exportation de saumons traités au diflubenzuron n’est donc pas illicite tant que 100 jours séparent le traitement de la mise sur le marché du poisson. Une situation qui avait forcé le ministre français de l’Agriculture et de la pêche en 2010 à écrire à son ministre homologue en Norvège. Et pour cause : l’utilisation du diflubenzuron est controversée. Si, en 2006, l’OMS le considère comme très peu toxique, l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) indique en 2009 qu’il est « hautement toxique pour les organismes aquatiques» et l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) le confirme. Comment imaginer qu’il soit à la fois particulièrement néfaste chez les poissons et parfaitement inoffensif chez l’homme ? Norge, l’industrie de l’élevage des saumons nous donne un élément de réponse : on ne retrouve pas ou très peu ce composé dans le produit final. Une étude d’Ifremer abonde en ce sens en montrant que le diflubenzuron ne persiste pas plus de 4 semaines en milieu saumâtre. Mais Norge oublie de préciser une information capitale. Lorsqu’un organisme ingère du diflubenzuron, un autre composé se forme dans l’intestin et l’estomac de ce dernier : la PCA. Ce métabolite est considérée cancérigène pour l’homme selon l’EPA et l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques). Un autre résultat inquiétant concerne la présence d’éthoxyquine dans le saumon d’élevage. Le service  chimiste Cantonal Genevois l’a retrouvé dans les 18 échantillons qu’il a analysés pour le reportage de France 2. « On ne s’attendait pas à retrouver de telle substance, puisque notre recherche initiale concernait des pesticides pour des traitements contre le poux de mer, raconte Patrick Edder, chimiste dans ce service. Et c’est par hasard que l’on est tombé sur cette substance. Après quelques recherches , on a vu que c’était un additif antioxydant pour la farine destinée à l’alimentation des poissons… »
Initialement développé comme pesticide par Monsanto dans les années 50,  l’ethoxyquine est désormais employé comme additif alimentaire pour éviter le rancissement des graisses. Dans l’Union Européenne et en Australie, ce composé chimique n’est pas autorisé comme additif dans l’alimentation humaine. Il est cependant toléré dans l’alimentation animale s’il ne dépasse pas la valeur-limite fixée par la réglementation. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, ces valeurs ne concernent que les animaux terrestres. Tout cela ne pourrait être qu’un oubli sans importance si le produit en question était inoffensif. Mais là encore, surprise : on n’en sait rien. Dans une opinion émise en 2013, l’EFSA reconnaissait n’avoir pas pas suffisamment de données pour évaluer l’impact sur la santé humaine de l’ethoxyquine. Étiquetée X nnocive et R22 (nocive par ingestion), la substance a pourtant été interdite en tant que pesticide au sein de l’Union Européenne. Dès lors, sur quelle base l’éthoxyquine est-elle autorisée en tant qu’additif alimentaire ? Patrick Edder poursuit : « c’est une question de principe de précaution : est-ce que l’on prend des mesures immédiates pour interdire cette substance ou est-ce que l’on attend tranquillement qu’on ait une évaluation pour prendre une série de mesures ? Apparemment, l’EFSA a plutôt choisi cette dernière solution. » Une fois de plus, Norge répond qu’elle ne bafoue aucune loi, puisque les seuils retrouvés chez le saumon se trouvent sous la valeur fixée par l’Union Européenne (pour les animaux terrestres). Mais là, encore, la législation ne concerne pas la transformation du produit. Une fois dans le corps du poisson, l’éthoxyquine se métabolise en effet en un autre composé, un dimère tout aussi inconnu mais retrouvé en plus grande quantité au cours des analyses. « Dans la plupart des cas on avait que des petites quantités d’ethoxyquine, par contre le dimère était lui en beaucoup plus grande proportion. » Devra-t-on attendre d’être certain que l’éthoxyquine soit néfaste avant de l’interdire ? On en prend tout droit le chemin
Construite sur le modèle industriel, l’aquaculture des saumons n’est autre qu’un élevage en batterie, transposé en milieu marin. Or, cette suspicion de contamination massive aux antibiotiques concerne tous les milieux de l’élevage moderne. Elle ne déroge donc pas à la règle en ce qui concerne les saumons. Pour bien comprendre, il faut rappeler que la médecine en élevage est une médecine de population et non d’individus. Lorsqu’une maladie apparaît, tous les animaux ne sont pas touchés en même temps mais la probabilité est grande qu’ils le soient à un moment ou un autre, compte tenu de la proximité. L’usage d’antibiotiques dans ce cas précis est compréhensible et légal partout dans le monde.
Depuis 2006 au sein de l’Union Européenne, il est interdit d’utiliser des additifs antibiotiques, à effet facteur de croissance, dans les aliments pour animaux. Seul l’usage thérapeutique pour traiter des maladies bactériennes est permis et soumis à prescription après un diagnostic vétérinaire. Cette réglementation, fort louable, ne fait malheureusement pas foi au Canada, où 90 % des éleveurs les utilisent librement. Ailleurs, les antibiotiques à effet facteurs de croissance sont permis, comme en Russie, au Brésil, aux Etats-Unis ou aux Philippines.
Outre la possible installation d’une résistance aux antibiotiques chez les bactéries pathogènes pour l’être humain, l’utilisation massive d’antibiotiques peut également entraîner des effets secondaires importants (on sait par exemple qu’une anémie aplasique est associée au chloramphénicol). La seule solution serait de fixer et de faire appliquer des limites maximales de résidus qui soient communes à l’ensemble des pays exportateurs de saumons. Une utopie…
L’Etude CALIPSO a montré que la fraîcheur et l’apparence sont, sans conteste, les principaux critères de choix pour 80% des consommateurs de saumon. Voilà pourquoi les entreprises ajoutent un composé chimique dans les saumons d’élevage pour les rendre plus colorés. Les saumons sauvages sont naturellement rosés du fait de leur alimentation en plancton et en krill, qui renferment tous deux un pigment de la famille des caroténoïdes. Mais quid des saumons d’élevage qui sont nourris à base d’huile de poisson et de farines végétales ? Ils sont blancs. Or, aucune entreprise n’imagine vendre des saumons blancs dans les rayons des supermarchés. Ils ajoutent donc des suppléments de canthaxanthine dans la chair des poissons. En 1995, le comité mixte FAO – OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) avait fixé la dose journalière admissible (DJA) de canthaxanthine pour les êtres humains à 0,03 mg/kg de poids corporel. Mais une directive européenne est revenue sur cette décision à la suite « d’études scientifiques montrant qu’une absorption importante de canthaxanthine provoquait une accumulation de pigments dans la rétine qui affecte la vue ». Les concentrations maximales sont désormais fixées à 25 mg/kg d’aliments pour les saumons au sein de l’Union Européenne. Une décision non partagée par Health Canada qui se cantonne à la recommandation de 1995.
Parmi les craintes exprimées par les consommateurs, figure celle de la présence de métaux-lourds dans le saumon. Autant cette peur semble justifiée pour les saumons sauvages qui peuvent baigner dans des zones particulièrement polluées, autant elle semble sévère concernant les poissons d’élevage. Ces derniers ne nagent-ils pas dans un périmètre sécurisé et en permanence contrôlé par des appareils de mesure ? Malheureusement, la réalité est plus complexe. Les saumons d’élevage ne sont pas contaminés par l’eau mais par la nourriture qu’ils ingèrent et qui provient… de l’océan ! Ainsi, il faut en moyenne entre 2,5 et 4 kg de poissons sauvages pour la fabrication d’1 kg de poissons d’élevage. La farine et l’huile destinées à l’alimentation proviennent de petits poissons contaminés issus de la pêche minotière.
La notion de « Métal lourd » désigne « tout composé d’antimoine, d’arsenic, de cadmium, de chrome (VI), de cuivre, de plomb, de mercure, de nickel, de sélénium, de tellure, de thallium et d’étain ainsi que ces matériaux sous forme métallique, pour autant qu’ils soient classés comme substances dangereuses. » En ce qui concerne l’exposition à ces métaux lourds, plusieurs études récentes ont montré que pour le consommateur moyen, il n’y avait pas de dépassement des limites toxicologiques. Cependant, l’absence de risque pour le consommateur moyen n’exclut pas un risque pour le grand consommateur de poissons comme cela est souligné dans de nombreux travaux.
Chez l’homme, le métal le plus dangereux est certainement le mercure. Dans l’océan, il est transformé en mercure organique par la microflore bactérienne marine, ce qui le rend biodisponible et explique sa forte capacité d’accumulation dans les coquillages et les poissons. Une fois ingéré par l’homme, il est absorbé dans le sang le long du tractus digestif et passe ensuite la barrière hémato-encéphalique pour se loger au niveau du système nerveux central. Sa neurotoxicité se manifeste sur le cerveau adulte mais surtout chez le cerveau en développement11. Comme il diffuse facilement à travers le placenta et passe dans le lait maternel, les femmes enceintes sont particulièrement à risque. Or, l’étude CALIPSO qui étudie les populations côtières, montre que les forts consommateurs de poisson présentent un taux de mercure qui dépasse parfois la dose limite fixée par le JECFA. Un tiers des sujets étudiés  pour être précis. De quoi encore revoir à la baisse les recommandations.
Que l’on soit clair : il n’est nullement prouvé que l’industrie d’élevage du saumon enfreint la loi. Au contraire, c’est justement la base de leur argumentaire. L’immense majorité des saumons d’élevage venus de Norvège ou d’ailleurs, sont en adéquation avec les recommandations des organismes de santé. Oui, ils contiennent tout un arsenal de produits chimiques. Oui, ils recèlent de métaux lourds et de PCB. Mais en quantité inférieure à la valeur limite fixée par la loi, laquelle est rédigée en fonction des études et de leur caractère unanime. Le principal problème réside donc dans l’harmonisation de ces réglementations d’une part, et dans la révision de celles-ci en vertu d’un principe de précaution qui peut paraître évident. La situation n’est pas pour autant alarmante : au travers des études exposées dans ce chapitre, il semble que la consommation de deux repas à base de saumon par semaine soit toujours bénéfique. Mais nul ne peut l’affirmer avec certitude.
Cette émission télévisée, Envoyé spécial, qui a enquêté sur les pratiques d’élevages de poissons, saumon inclus, vous informera sur celui que, je crois, vous ne mangerez plus  au réveillon ni ailleurs.

https://www.youtube.com/watch?v=MZmJ38ljEC4

Enfin, la fête païenne, consumériste, tapageuse de débridée de Noël ne fait rêver ni Alice, ni Serge, ni moi. Je suis contente d’avoir découvert un blog construit sur WordPress dont la structure ressemble à celle du mien et qui dénonce les aléas de Noël. Je vous laisse le soin de juger…

https://antinoel.wordpress.com/

En attendant, bon appétit !

 

 

Décembre 2014

 

 

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Une séance d’aquabiking

Ce mardi matin 23 décembre 2014, je suis allée en compagnie de quelques adhérents du G.E.M. m’essayer à l’aquabiking à la piscine du Puy-en-Velay. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de faire du vélo dans l’eau.  La belle piscine du Puy met des aqua-bike à la disposition des nageurs tout au long de la journée. L’activité est tout simplement une variante de l’aquagym, mais pratiquée avec un « bike »(vélo d’appartement, comme on en trouve dans toutes les salles de fitness) dans l’eau. Et ça change tout. Les vertus cardio-vasculaires sont toujours là, mais la résistance de l’eau a pour conséquence un effort différent, un massage aux multiples vertus : le cœur bat 10% moins vite que dans l’air et les graisses sont brûlées en priorité. Ajoutons à cela le massage constant dû au mouvement de l’eau, et on obtient une action destructrice contre la cellulite et sa redoutable partie visible, la peau d’orange.
C’est aussi une cure de jouvence pour les jambes lourdes. Les muscles des mollets, des cuisses, des fessiers, jusqu’aux abdominaux et à la colonne vertébrale, sont bien sollicités ; il faut dire que l’on ne se contente pas de pédaler bêtement, c’est généralement en cours collectifs que l’on pratique l’aquabiking, bien encadré par un animateur spécialisé.
https://www.youtube.com/watch?v=jq_ka9es27I

Décembre 2014

 

 

 

 

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