Renaud Meyssonnier libéré

J’ai suivi les péripéties de Renaud grâce à la presse, aux messages que m’ont envoyés les Amis du bourg d’Alleyras, ma lecture du site web Alleyras Capitale.
Emprisonné injustement au Népal, il vient d’être libéré fin mai.
Je ne connais pas personnellement, mais j’ai suivi simplement son aventure népalaise; nous avons pourtant des points communs : une même commune et une même association en partage.  Ses adhérents l’ont soutenu dans son épreuve. Par contre, j’ai eu l’occasion de parler avec son père qui possède une maison secondaire dans la commune.
Je reçois ce jour des nouvelles formidables : Renaud est libre !
Je lui souhaite bon vent,  joie et sérénité !

Ses parents Nadine et René en ont écrit de joie ce poème :

Chant de liberté

Oyez, oyez, oyez, braves gens,
Colportez la nouvelle aux quatre vents
Alizée, mousson, zéphyr, chinook,
Partagez sur le site, sur facebook,
Sonnez trompettes et battez tambours,
Prenez votr’ costume de troubadour.
Vous qui nous avez donné l’espoir
Des gorges de l’Allier et de la Loire
Jusqu’aux confins des Annapurnas,
Renaud n’est plus derrière ce judas !
Criez à gorge déployée,
Renaud est libéré !

L’avenir que nous avons tant craint
Est aujourd’hui notr’ plus bel écrin !
Retrouvez l’éclat de votr’ regard,
De votr’ visage retirez ce fard
Qui masquait votre grand désarroi,
Les qualités humaines ont fait Loi.
Chassez l’injustice de vos pensées,
Créez, inventez, voyagez, rêvez,
Retrouvez la lumière de votr’ sourire,
Voilà Renaud prêt à repartir !
Riez à gorge déployée,
Renaud est libéré !

Réunissons-nous en une vast’ chouille,
Une chouille où tous nos soutiens grouillent,
Nous offrirons nos vins les meilleurs
Et nos mets d’une exquise saveur,
Notr’ barde ne sera pas bâillonné,
Il jouera des airs de liberté,
Nous chanterons la fraternité,
L’assoce « soutien Renaud au Népal »
Trait’ra ses frères d’égal à égal
Jusqu’à l’aube, nous ouvrirons le bal !
Dansez à pas échevelés,
Renaud est libéré !

La source de la Loire, désormais,
Renaît au pied de l’Himalaya !
Renaud file, hurlant un hymne à la
Liberté qu’il vient de retrouver !
Il se joue des remous, des embûches,
Face à aucun obstacle, ne trébuche,
Confiant de par sa fort’ expérience,
Il envisage son départ de France !
Renaud embarque en canoë,
S’aventur’ tel Robinson Crusoë,
Ramant comme un fou au gré des flots,
Dormant au clair de lune d’un îlot…
Scrutez son arrivée,
Renaud est libéré !

Votr’ mobilisation inédite,
Votre médiatisation inscrite
Dans le strict respect des Droits de l’homme
Contre l’injustice fait’ au jeune homme
Ont alerté l’opinion publique,
Ont ouvert une voix diplomatique,
Sénateurs, Ambassades et Ministères
Ont sorti Renaud de sa galère !
Ce soir, en terrasses de Katmandou,
Flott’ un air d’ liberté amadou…
Annoncez à gorge déployée,
Renaud est libéré !

A bientôt, dans notr’ pays, la France,
Pour nous tous enfin la délivrance !
Rassemblons-nous, rions, festoyons,
Avec nos amies associations
De chants, théâtre, cinéma, photos,
Ventes, lectures, jeux, sports à gogo,
Chacune a apporté son écot !
Festoyons à Gournier, près de l’eau,
Aux trois pinatoux de Paulin-haut,
Au bourg d’Alleyras avec Renaud !
Chantons à gorge déployée,
Renaud est libéré !

Vous n’avez cessé de fredonner
Les chants de la Loire et de l’Allier,
Et même Renaud, derrière ses hauts murs,
Entendit l’écho de vos murmures…
Par milliers, vos mots au fil de l’eau,
Par vos lettres, messages, cart’s et photos
Et par vos innombrables pensées,
Vous tous nous avez téléportés…
Hommage à votr’ solidarité !
Recevez notr’ sincère amitié
Transmis’ aux amis franco-népalais
Et à Arjun, d’une exemplaire fidélité !
Fêtez la liberté,
Renaud est libéré !

La fin du calvaire pour Renaud Meyssonier

René et Nadine Meyssonnier

Juin 2016

 

 

 

 


 


 

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Du côté de Saint-Julien d’Ance

Belle journée que celle du 26 juin 2016 et belle balade printanière et ensoleillée en compagnie du G.E.M. !
Déjeuner au bord de l’Ance dans un décor enchanteur avec la musique de la rivière qui coule, et sous les pas un tapis d’herbes, de plantes, de fleurs… Tout comme j’aime. J’ai même pris des photos, fait rare ! C’est vous dire combien le lieu m’a conquise !

Nous avons consacré l’après-midi à la visite d’un jardin que je connaissais déjà et que je souhaitais revoir tant je l’avais trouvé remarquable. Quelle déception ! Quel crève-cœur ! Peut-être que j’en attendais trop ! Pourtant, je garde le souvenir intact de mes deux précédentes visites de ce jardin de curé si intéressantes. Mais cette fois ci, plus d’indication de plante, plus de répertoire, plus de renseignement fourni pour la visite, plus de jardinier compétent… Aucune information, aucun renseignement ! Un désert cognitif ! Un grand vide !
J’avais connu ce jardin avec des plantes répertoriées et indiquées mais là, que dalle ! Seul un homme embauché comme jardinier essayait plutôt mal que bien de nettoyer les carrés. Je lui ai donné quelques informations botaniques mais il n’était pas obligé de les tenir pour vraies. J’ai même constaté qu’en fait de désherber, il avait soigneusement laissé les « mauvaises herbes » dans un coin d’un carré. Sans doute les avait-il trouvé « dignes ». Je ne sais pas s’il avait arraché les « bonnes », vu qu’il entassait tout ce qu’il avait enlevé dans une poubelle au lieu de couvrir le sol de ce mulch protecteur. Quand je lui ai parlé, il m’a dit qu’il n’y connaissait rien et qu’il avait travaillé auparavant dans les espaces conventionnels où je sais qu’herbicides, pesticides, engrais chimiques sont la norme. Un coup de Roundup et hop ! Ah Monsanto, quand tu nous tiens, quelles « conneries » tu nous fais faire ! C’est grave…
Néanmoins, un jardin de curé, qu’est-ce ?
Un jardin de curé est à l’origine un jardin  clos près de l’église et du presbytère, à vocation avant tout utilitaire. Ce jardin qui pouvait être celui d’un curé, d’un évêque ou d’une congrégation religieuse avait pour but de pourvoir à la subsistance de quelques personnes en fournissant des légumes  et des fruits , c’est donc à la base un jardin potager , mais aussi des fleurs, pour fleurir l’autel et, dit-on, une vigne  pour le vin de messe ainsi que quelques plantes médicinales.
C’est devenu un style de jardin dont la première caractéristique est de mélanger les fleurs et les légumes ainsi qu’une grande variété de plantes simples, traditionnelles, non sophistiquées, dont des plantes condimentaires. Le plan en carrés, plus ou moins rigoureux, est adouci par le mélange des plantes vivaces et annuelles. On n’y trouve pas de pelouses, sauf parfois en guise d’allées, délimitées par des bordures végétales. Il s’oppose à une évolution qui a conduit généralement à la séparation totale du potager du jardin d’agrément, le reléguant dans un coin éloigné, caché souvent derrière une haie.
Sa variété en fait un lieu agréable de repos et de méditation. Il se compose souvent de quatre parterres carrés, avec au centre du jardin, un puits  ou un bassin qui attire les oiseaux.
Comme dans bon nombre de jardins religieux chrétiens (jardins d’abbaye, jardins de cloître…), on retrouve une très forte influence du jardin romain, lui-même héritier des jardins grecs et persans.
Cette déambulation ratée dans ces allées potagères et fleuries m’a inspiré cette réflexion : « un vrai jardinier manque et le désert s’installe ».

A défaut d’avoir pu revisiter ce charmant jardin tel que je le connaissais et pour donner au lecteur une note plus positive, le rosier grimpant à l’assaut d’un des murs qui l’entoure me rappelle ces quelques vers dont vous ferez vos choux gras :

ÉTÉ

Soleil éclatant, chaleur étouffante, jours heureux,
Le jardin est en fleurs, et la rose exalte son parfum.
Terminer les mauvais jours et la rugosité du froid.
L’ amour qu’on voudrait toujours est au rendez-vous des chanceux.
Passion fugace d ‘un été ou idylle sans fin.
Vivre pleinement ces instants et surtout ne pas croire.

HIVER

C’ est un ciel gris,empreint de tristesse qui annonce,
Le retour des mauvais jours, sans joie ni plaisir.
La nature est en veille, les roses sont fanées, le jardin morose.
Dans les cœurs un désert de glace a pris place, détresse sans nom.
Les douleurs disparaitront doucement et ne seront plus que souvenirs
Les mois d hiver passeront, jusqu’aux prochaines roses .

Au retour, nous avons fait un arrêt à Douilloux, village du pays de Craponne et de Frédéric Ranchoux où nous nous sommes approvisionnés en fromages de pays.
Outre les fromages fermiers, nous avons fait la connaissance de Voyou, un gentil border colley aveugle dont j’ai pris une photo. Handicapé visuel suite à un choc crânien  contre une voiture en marche, je vous demande la plus grande vigilance au volant quand vous roulez. Voyou en a perdu la vue !

 

Mai 2016

 

Publié dans G.E.M. et Hurluberlu, La Haute-Loire, le Puy-en-Velay | Laisser un commentaire

Gâteaux invisibles salés

Tout en légèreté, ce sont des mélanges entre flan, clafoutis, gratin aux fruits. Ils contiennent plus de fruits ou légumes que de pâte.

L’invisible pomme de terre et Beaufort

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Ingrédients
:
- 800 g de pommes de terre
650 g de Beaufort
Pour la pâte
:
- 3 brins de thym frais
- 2 œufs
- 1 càs d’huile d’olive
- 10 cl de lait
- 70 g de farine
- 1 sachet de levure chimique
-  sel, poivre
Pour un moule de 20 cm de diamètre ou un plat carré de 20 cm de côté :
-  c à soupe d’huile d’olive
- 30 g de farine

Recette :
Préparez la pâte; effeuillez les brins de thym.
Dans un récipient, cassez les œufs, versez l’huile d’olive, le lait et ajoutez le thym.
A l’aide d’un fouet, battez vivement jusqu’à ce que le mélange mousse légèrement. Réunissez la farine, la levure, le sel et le poivre. Tout en continuant à remuer, tamisez progressivement ce mélange sur la pâte. La pâte doit être homogène et sans grumeaux.
Préchauffez votre four à 200°C (th.6-7). Pelez les pommes de terre. A l’aide d’une mandoline (coupe légumes en tranches, lamelles plus ou moins épaisses), taillez-les en rondelles très fines, rincez et séchez les rondelles avec un torchon. Déposez-les au fur et à mesure dans la pâte. Remuez légèrement et délicatement pour les enrober de pâte.
Huilez et farinez le moule puis retournez-le en tapant d’un coup sec sur le plan de travail pour ôter l’excédent de farine. Versez les tranches de pommes de terre enrobées de pâte et lissez bien la surface à l’aide d’une spatule. Saupoudrez de Beaufort râpé. Enfournez pendant 35 à 40 mn, la surface doit être dorée.
Laissez tiédir avant de couper les parts; Vous pouvez déguster ce gâteau tiède ou froid.

L’invisible courgette et chèvre
Gâteau Invisible Courgette, Chèvre et Menthe
Ingrédients :
- 4 grosses courgettes (environ 800 grammes)
- 2 œufs
- 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
- 10 centilitres de lait
- 70 grammes de farine tamisée
- 1 sachet de levure tamisée
- sel et poivre
- 1 cuillère à soupe de menthe lyophilisée
- 6 tranches de fromage de chèvre (environ 150 grammes)

Recette :
Retirez les extrémités des courgettes et pelez-les une bande sur deux à l’aide d’un économe. Tranchez les courgettes en fines rondelles à l’aide d’une mandoline. Réservez.
Préparez ensuite la pâte. Cassez les œufs dans un saladier, ajoutez l’huile d’olive, le lait et battez l’ensemble. Incorporez ensuite la farine et la levure tamisées. Salez, poivrez, ajoutez la menthe et mélangez pour obtenir une pâte bien lisse.
Plongez les rondelles de courgettes dans la pâte. Les rondelles doivent être bien enrobées de pâte.
Tapissez votre plat allant au four (le mien fait 18 sur 21 centimètres) de papier cuisson, puis déposez les rondelles de courgettes enrobées de pâte.
Déposez le tiers de courgettes dans le plat, puis déposez une couche de chèvre (3 tranches). Déposez à nouveau un tiers de courgettes, puis une couche de chèvre (3 tranches) et terminez par le dernier tiers de courgettes.
Enfournez le plat 30 à 35 minutes dans un four chaud à 200°C.
Attendez bien que le gâteau refroidisse pour le sortir du plat et le découper.

L’invisible fenouil, carottes et gouda
Invisible fenouil et carottes au gouda vieux
Ingrédients :
- 1 fenouil
- 6 carottes
- 60 g de gouda
- 2 œufs
- 1 càs d’huile de noix
- 100 ml de lait
- 2 càc de cumin
- 30 g de farine
- 40 g de maïzena
- sel et poivre

Recette :
Dans un récipient casser les œufs.
Ajouter l’huile, la moutarde, le lait et le cumin.
Réunir la farine, la maïzena et la levure chimique, le set et le poivre.
Préchauffer le four à 200°.
Laver le fenouil et enlever les tiges du bulbe.
Couper le fenouil en deux et retirer la partie dure qui se situe à la base.
Éplucher les carottes, couper les extrémités et couper les carottes dans le sens de la longueur.
Tailler les légumes en tranches très fines et les mélanger à la pâte.
Bien remuer.
Saupoudrer de gouda vieux râpé.
Enfourner pendant 35-40 min.

L’invisible pommes de terre, jambon et champignons
Gâteau invisible pomme de terre, jambon et champignons
Ingrédients :
- 600 g de pommes de terre
- 2 tranches de jambon blanc
- 300 g de champignons de Paris
- 2 échalotes
- huile d’olive, sel, poivre
- 25 g de beurre
- 2 œufs
- 10 cl de lait
- 70 g de farine
- 1 sachet de levure

Recette :
Préchauffer le four à 180°.
Laver et émincer les champignons.
Peler et ciseler les échalotes.
Dans une poêle, faire chauffer un peu d’huile d’olive et faire cuire les champignons à feu vif 3 à 4 min.
Ajouter les échalotes, saler et poivrer. Ajouter le beurre et poursuivre la cuisson 3 min.
Préparer la pâte :
Battre les œufs avec le lait et une càs d’huile.
Incorporer la farine et la levure. Saler et poivrer.
Peler les pommes de terre et les tailler en fines rondelles (à la mandoline ou au robot).
Mettre les rondelles de pomme de terre et mélanger délicatement.
Ajouter le jambon coupé en dés puis la poêlée de champignons.
Bien mélanger et verser dans un moule à manqué beurré et fariné.
Enfourner 40 min.

L’invisible navet, miel et chèvre
Invisible navet, miel et chèvre
Ingrédients :
- 10 navets ( ou 800g )
- 100 g de bûche de chèvre
- 2 œufs
- 100 ml de lait demi écrémé
- 40 g de maïzena
- 30 g de farine
- 1 càs d’huile d’olive
- 1 càs de miel
- 1 sachet de levure chimique
- set et poivre

Recette :
Cassez les œufs, versez l’huile d’olive, le lait et le miel.
Réunissez la farine, la maïzena, la levure chimique, le sel et le poivre.
Préchauffez le four à 200°.
Pelez les navets, à l’aide d’une mandoline les couper et les mettre dans la pâte.
Coupez la buche de chèvre en fines rondelles et les poser sur les navets.
Déposez un filet de miel (vraiment pas beaucoup).
Enfournez pendant 35-40 min.

L’invisible poireau au comté

Ingrédients :
- 6 gros poireaux (environ 900gr)
- 50 gr de comté râpé (j’aime quand cela a du goût, j’ai mis 100 gr )

Pour la pâte :
- 2 œufs
- 1 càs d’huile d’olive
- 10 cl de lait
- 70 gr de farine d’orge mondé
- – 1 sachet de levure chimique
- sel et poivre

Recette :
Préparez la pâte dans un grand saladier, les 2 œufs, l’huile d’olive et le lait. Bien fouettez le tout. Ajoutez la farine d’orge mondé, la levure, le comté, le sel et le poivre. Bien mélanger afin que la pâte soit homogène et  sans grumeaux.
Préchauffez le four à 200°(th 6/7).
Préparez les poireaux. A l’aide d’une mandoline ou d’un petit couteau taillez chaque poireau en rondelles très fines et déposez-les au fur et à mesure dans la pâte. Remuez régulièrement et délicatement pour les enrober de pâte.
Huilez et farinez un moule, versez les poireaux enrobés de pâte et lissez bien la surfaceavec une spatule.
Enfournez pendant 35 à 40 mn (moi j’ai laissé 45 mn). La surface doit être dorée.
Afin de pouvoir faire de jolies parts, laissez refroidir complètement le gâteau. Vous pourrez le réchauffer rapidement après au four sous une feuille d’aluminium.
Est encore meilleur le lendemain, froid avec une salade verte.

 

L’invisible topinambour à la muscade
Ingrédients
:
- 900 g de topinambours
- 1 branche de romarin
- 10 cl de lait
- 2 œufs
- 1 càs d’huile d’olive
- 70 g de farine
- 1 sachet de levure chimique
- 1 pincée de noix de muscade râpée
- sel, poivre

Pour la pâte :
- 2 œufs
- 1 càs d’huile d’olive
- 10 cl de lait
- 70 gr de farine d’orge mondé
- 1 sachet de levure chimique
- sel et poivre

Recette :
Préparez la pâte dans un grand saladier, les 2 œufs, l’huile d’olive et le lait. Bien fouettez le tout. Ajoutez la farine, la levure, le comté, le sel et le poivre. Bien mélanger afin que la pâte soit homogène et  sans grumeaux. Préchauffez le four à 200°(th 6/7)
Préparez les poireaux. A l’aide d’une mandoline ou d’un petit couteau taillez chaque poireau en rondelles très fines et déposez-les au fur et à mesure dans la pâte. Remuez régulièrement et délicatement pour les enrober de pâte.
Huilez et farinez un moule, versez les poireaux enrobés de pâte et lissez bien la surface avec une spatule.
Enfournez pendant 35 à 40 mn (moi j’ai laissé 45 mn). La surface doit être dorée.
Afin de pouvoir faire de jolies parts, laissez refroidir complètement le gâteau. Vous pourrez le réchauffer rapidement après au four sous une feuille d’aluminium.
Est encore meilleur le lendemain, froid avec une salade verte.

L’invisible betterave au cumin

Ingrédients :
- 500g de pomme de terre
300g de betteraves rouges crues
2 œufs
1 càs d’huile d’olive
- 10cl de lait
- 1 càs de graines de moutarde
- 1 càs de raines de cumin
- 70g de farine
- 1 sachet de levure chimique
- sel, poivre
Pour 1 moule de 20cm de diamètre:
- 1càs d’huile d’olive
- 70g de farine

Recette
:
Préparez la pâte:
Dans un récipient, cassez les œufs, versez l’huile d’olive et le lait, les graines de moutarde et de cumin. A l’aide d’un fouet, battez vivement jusqu’à ce que le mélange mousse légèrement. Réunissez la farine, la levure, le sel et le poivre puis, tout en remuant, tamisez progressivement ce mélange sur la pâte. La pâte doit être homogène et sans grumeaux.
Préchauffez le four a 200°C (th. 6-7). Pelez les pommes de terre et les betteraves. A l’aide dune mandoline, taillez-les en rondelles très fines, rincez et séchez les rondelles de pommes de terre avec un torchon propre. Déposez les rondelles de légumes au fur et a mesure dans la pâte. Remuez régulièrement et délicatement pour les enrober de pâte. Huilez le moule a l’aide d’un pinceau et farinez-le puis retournez-le en tapant d’un coup sec sur le plan de travail afin doter l’excédent de farine.Versez les tranches de pommes de terre et de betteraves enrobées de pâte et lissez bien la surface a l’aide dune spatule. Enfournez pendant 35 a 40mn, la surface doit être dorée. Laissez tiédir avant de couper des parts. Vous pouvez déguster ce gâteau invisible tiède ou froid.
Variante: Pour plus de gourmandise, vous pouvez saupoudrer ce gâteau de 50g de comte râpé avant d’enfourner.
Astuce: Pour réaliser des versions individuelles, placez des cercles en métal sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé. Remplissez-les de pâte et enfournez pour 20mn environ.

L’invisible potiron à la sauge et parmesan
Gateau invisible au potiron et sauge
Ingrédients :
- 1 kg de potiron
- 2 œufs
70 g de farine
- 10 cl de lait
- 1 càs d’huile d’olive
-  5 brins de sauge
- 1 sachet de levure chimique
- sel, poivre
- 50g de parmesan râpé

Recette :
Préparez la pâte :
Effeuillez la sauge et ciselez-la finement. Dans un récipient, cassez les œufs, versez l’huile d’olive, la sauge et le lait.
A l’aide d’un fouet, battez vivement jusqu’à ce que le mélange mousse légèrement. Réunissez la farine, la levure, le sel et le poivre. Tout en continuant de remuer, ajoutez progressivement le mélange.
La pâte doit être homogène et sans grumeaux.
Préchauffez le four à 200° C (th. 6-7).
Pelez le potiron et coupez-le en trois ou quatre selon la taille des tranches. A l’aide d’une mandoline, taillez chaque morceau en très fines lamelles. Déposez-les au fur et à mesure dans la pâte. Remuez légèrement et délicatement pour bien enrober.
Huilez et farinez le moule puis retournez-le en tapant d’un coup sec sur le plan de travail pour ôter l’excédent de farine. Versez les tranches de potiron enrobées de pâte et lissez bien la surface à l’aide d’une spatule. Saupoudrez de parmesan râpé. Enfournez 35 à 40 mn, la surface doit être dorée.
Laissez tiédir avant de couper en parts. Vous pouvez déguster tiède ou froid.

Mai 2016

 

 

 

 

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PR 650 – Le circuit des orgues

5,2 km à pied de randonnée facile soit deux heures de marche.
On part de la partie basse de Monistrol d’Allier au cœur des gorges de l’Allier.  Le sentier nous emmène dans l’univers minéral des coulées basaltiques.

http://grofouillis.canalblog.com/archives/2016/05/13/33800852.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=grofouillis

Mai 2016

 

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Les faucheurs à la faulx de Pont Salomon

Les faucheurs à la faulx du Velay

Ce 14 mai 2016 nous a conduit avec bonheur à Pont Salomon où nous avions rendez-vous dès huit heures avec des faucheurs.  Ceux-ci appartiennent à l’association des faucheurs à la faulx de Pont Salomon et ont un site que voici :http://asso.faucheurs.free.fr/

Nous avons apprécié l’ambiance conviviale, simple, active et vivifiante qui a régné tout au long de cette rencontre. De quoi vous réconcilier avec le genre humain ! Si tout le monde était comme ça ! Et puis sérieux et amusants en même temps !

André Chapeland nous a appris beaucoup de savoirs sur la faux : la faux dans l’histoire, sa place à Pont Salomon, la présentation de différentes faux et leurs manches, leur composition, leur  utilisation, les techniques et outils de l’affûtage, les techniques de préparation de la faux, l’ « enchapelage »…
http://lesfaucheursalafaulx.over-blog.com/page-1509993.html

Faulx ou faux ? Faulx est la variante orthographique ancienne de faux.

Ici se trouvent quelques conseils et pratiques de la faux :
http://www.afma.asso.fr/Pratique%20de%20la%20faux.pdf

Ce site que nous a été recommandé par  les faucheurs de Pont Salomon : http://www.comptoirdelafaux.com/magasin1/index.html

 

Lucien Soyère que je remercie m’envoie quelques images « fauchées » de ci de là…

A droite André Chapeland, en face Alice suivie de Yann, de Serge et de moi-même.

 

 

A droite Serge et sa lame de faux…

Une photo du sympathique groupe de samedi armés de leurs outils et posant devant Lucien à la photographie.

Mai 2016

 

 

La fête de la faulx 2016 aura lieu les 25 et 26 juin 2016 à Pont Salomon. Le lieu n’est pas encore déterminé. Le fauchage à la faulx aura lieu le dimanche 26 juin 2016.

En espérant vous voir pour cette fête de la faulx. Vous ne serez pas déçus !

Mai 2016

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Les cocasseries de la langue française

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Pour apprivoiser les mots il faut les soupeser, ​les regarder, apprendre leur histoire, ​et puis jouer avec eux, sourire avec eux.
Derrière des mots à priori sérieux, ​on découvre parfois de petits farceurs.​

Les mots remis à leur place :

Les mots remis à leur place

Un jour triste, avec parapluie et sans soleil, n’est pas un triste jour surtout si on vient de gagner au loto.
Un pauvre homme, ô combien malheureux parce que sa femme, quoique sage-femme n’est pas forcément si sage, n’en est pas pour autant un homme pauvre (surtout s’il vient de gagner au loto, lui aussi). Mais il y a des chances pour qu’un homme brave (croix de guerre 39-45) soit aussi un brave homme. Il aime les belles filles à l’image de sa belle-fille qui lui a donné de jolis petits-enfants qui adorent jouer au jardin avec des enfants petits. Son seul problème, c’est son gendre agriculteur toujours de bonne humeur mais ce gai laboureur, d’après certaines rumeurs glanées au Café du Commerce, serait aussi un laboureur gay !

Les mots pièges :
Les mots pièges

En France, c’est bien connu, nous sommes les champions du monde de foot, mais, pour l’orthographe, il faut s’accrocher. Jugez un peu :
Persifler ne prend qu’un f et siffler en prend deux.
Hutte a deux t, mais cahute, un seul, ainsi que gargote, paillote et belote.
On écrit traditionnel mais traditionaliste, millionième mais millionnaire. Patronat et patronner, déshonneur et déshonorer. Souffler nous joue le même tour avec boursoufler (mais souffler n’est pas jouer …), aromate et arôme, drôle et drolatique, grâce et gracier, détoner et détonner.
Fantomatique n’a pas d’accent circonflexe, alors que fantôme en a un.
Les maris peuvent être marris. Les maris des Lapones et des Lettones ont raison d’être marris puisque leurs charmantes épouses ne sont gratifiées que d’un n, contrairement aux Bretonnes, Gasconnes, Teutonnes et Berrichonnes.

Les mots appelés à disparaître en fumée…
Les mots appelés à disparaître en fumée ...
On peut imaginer que dans quelques années un amateur d’opéra, après avoir écouté Carmen, ira sans doute regarder dans le dictionnaire ce qu’est une cigarière. Dieu ne fumera plus de havanes, comme chantait Serge Gainsbourg, et Georges Brassens aura troqué sa pipe contre des patchs.
Disparus les débits de tabac, cendrier, porte-cigarette, nicotine, chique, pipe, briquet, fumoir, buraliste, allume-cigare, coupe-cigare, tabagie, fumée, bouffarde, clope, mégot,  etc ….
Il nous restera la carotte des champs et non plus des villes, le caporal, et peut-être encore, mais allez savoir avec ces empêcheurs de fumer en rond, la blague …. à tabac.
Paix à leurs cendres !

Les mots épicènes :
Les mots épicènes
Pour les humains la vie est relativement simple quand nous nous présentons : « Bonjour madame ou Bonjour monsieur », mais imaginez ce qui se passe chez les animaux qui portent le même nom quel que soit leur genre (épicène) :
« Bonjour ! Je suis une souris.
- Génial ! Je suis un souris ! On danse ?  »
Alors que le chien a sa chienne, le chat sa chatte, le canard sa cane, la grenouille, l’autruche, le cafard et des centaines d’espèces animales n’ont qu’un genre. Ce qui est vache (sic), c’est que certains animaux tels la mouette, la pie, la mite, la truite ou la panthère se retrouvent sans maris alors que d’autres ont le problème inverse, comme le blaireau, l’asticot, le lézard, l’éléphant, le bar, le crabe, le putois ou le serpent. Bref, tout cela me paraît très injuste et difficile à vivre et je ne parle pas de la crevette pour qui …. c’est le bouquet
Le seul qui s’en tire bien, c’est encore l’escargot qui, pas fou, a choisi la neutralité en étant hermaphrodite.

Les mots que je n’arrive pas à localiser :
Les mots que je n'arrive pas à localiser

Si nous ne sommes pas les champions du monde de la géographie, c’est peut-être parce que l’on devrait d’abord balayer devant notre porte.
Comment imaginer que les Guingettois soient les habitants de Bourg-Madame, les Caladois les citoyens de Villefranche-sur-Saône, que Charleville-Mézières compte plus de 55.000 petits Carolomacériens et que les résidents de Château-Arnoux sont des Jarlandins ?
Les Barisiens ne sont pas les habitants enrhumés de la capitale mais ceux de Bar-le-Duc, les Lurons sont les heureux habitants de Lure, joyeux au même titre sans doute que ceux de Joué-l’Abbé; j’aurais aimé vivre à Sainte-Adresse pour être Dionysienne, au Château-d’Oléron pour être Châtelaine, mais surtout pas à Poil, pour ne pas être poilue !
Si nous ne sommes pas les champions du monde de la géographie, c’est peut-être parce que l’on devrait d’abord balayer devant notre porte.

Les mots exigus :
Les mots exigus

Inouï ! Qui ? Le tréma. Rendez-vous compte, voilà un diacritique (si ! si ! c’est son nom) qui n’en fait qu’à sa tête en jouant sur les nerfs de ceux qui se risquent à décliner des mots comme exiguïté, contiguïté, et ambiguïté.
En fait, c’est très simple, on écrit ambigu, exigu, continu, et ambiguë, exiguë et contiguë …..
Je tenais simplement à mettre les trémas sur les e.

Les mots que l’on ne s’attend pas à trouver là…
Les mots que l'on ne s'attend pas à trouver là .....

Il y a des cocasseries qui me titillent parce qu’elles compliquent l’usage de la langue mais il y en a d’autres qui m’enchantent, surtout celles où l’on trouve associés des mots qui n’ont rien en commun.
Que font le vélo dans la tête, l’estomac dans les talons, le poil dans la main, les pieds dans le plat, les fourmis dans les jambes, le soupçon dans le lait ?
Et la vessie avec la lanterne, le fusil avec le chien, le bois avec le chèque, la grimace dans la soupe, le chat dans la gorge, la confiture chez les cochons et le rubis sur l’ongle ?
Vous ai-je mis la puce à l’oreille ?

Les mots qui rétrécissent à l’usage :
Les mots qui rétrécissent ...
Il y a des piles qui s’usent parce que l’on s’en sert. Il en est de même pour quelques mots, si usés qu’ils rétrécissent. Nos ados ont trop ouvert le frigo pendant les pubs de la télé au lieu de travailler sur leurs ordis au retour des virées à moto en sortant des restos, des discos, voire des cinés porno au grand dam de leurs profs qui préféreraient les voir ouvrir leurs dicos.

Les mots pour pleurer :
Les mots pour pleurer

Vous pleurez quand vous épluchez les oignons ?
Non, parce que vous les pelez.
Peler
et éplucher sont certes synonymes mais avec une légère nuance : quand on épluche, on nettoie en enlevant les parties mauvaises, quand on pèle on enlève les parties inutiles.
On pèle une banane mais on épluche une pomme de terre. Alors ? Pèlerait-on les fruits et éplucherait-on les légumes ? Ce n’est pas si simple.
Je pèle les pommes, les poires et les scoubidous mais j’épluche les marrons qui sont des fruits.
J’épluche la salade, mais si !
De toutes façons, si c’est trop compliqué pour vous, mangez des fraises et n’épluchez pas trop ce texte.

Les noms masculins en « e » :
Les mots masculins en "e"

J’ai du mal à mettre un e à la fin du mot pygmée, surtout quand je parle de l’homme. Ce e lui donne un petit côté efféminé qui ne lui sied guère.
Pourtant, j’ai repéré une trentaine de cas similaires qui ne me posent pas de problèmes particuliers : lycée, apogée, périnée, musée, macchabée, trophée ou colisée.
Quant à gynécée dont le e est plus que justifié dans le cas d’un appartement réservé aux femmes, on peut s’étonner de cette nouvelle incohérence : on dit un  gynécée.
Je propose donc pour faire bonne mesure d’écrire dorénavant : une eunuque.

Mai 2016

 


 

 

 

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Valentine Laprat, une enfant « exposée »

Cet article est le fruit de rencontres généreuses et désintéressées d’une poignée de personnes animées par l’esprit de connaissance et d’entraide.
C’est grâce aux recherches effectuées par Gérard Varlot d’Alleyras auprès des archives départementales de la Haute-Loire que j’ai reçu ce dossier et grâce à l’aide collaborative  de mon cousin Michel Couprie qui m’a fourni beaucoup de documents.

Ce dossier narre les péripéties de mon aïeule qui est  aussi celle de mon cousin Michel;  ce dernier m’a envoyé des documents généalogiques et la seule photo que je possède de cette arrière-grand-mère. Tout ce travail apporte une réponse majeure à des interrogations qui m’ont pendant longtemps turlupinée. Car une chape de plomb pesait sur ce secret longtemps resté pour moi mystérieux. Que Gérard et Michel en soit ici chaleureusement remerciés ici car, sans eux, ce texte n’existerait pas !

VALENTINE  LAPRAT
ou
Un destin semé d’embûches

Il est des vies toutes tracées. On parle  de cuillère dorée ou simplement d’une vie sans histoire.

Celle de Valentine n’est pas tragique, mais elle aurait pu l’être. Vous le verrez tout au long  de ces lignes.
Le 13 février 1865, il faisait froid sur Craponne (aujourd’hui Craponne-sur-Arzon). Vers 21 heures, la nuit était tombée, personne ne se promenait alentours de l’hospice de la ville. Personne sauf une  ombre discrète. Cette ombre tenait, serré contre elle, comme un gros baluchon.
Ce baluchon… c’était une petite fille, née le jour  même dans la demeure de sa maman. Seulement justement,  sa maman ne pouvait subvenir aux besoins de cet enfant. Ne le voulait-elle pas, plutôt ?
Le père n’était-il pas consentant pour reconnaître et élever  ce petit être qui venait de voir  le jour ?
Étaient-ils seulement mariés ses père et mère ? Et où habitaient-ils ?
Tant de questions, si peu de réponses…

Quand le concierge de l’hospice fit la découverte, vite il réchauffa cet enfant âgé de quelques heures.
On enregistra son procès-verbal d’exposition.Le lendemain matin, on enregistra sa naissance à la ville de Craponne.
On commença par noter soigneusement ce que cet enfant portait sur elle. Avec quelques bouts de rubans destinés  à pouvoir, un jour qui sait, prouver que cet enfant avait une origine et le réclamer.
Et puis, un bout de billet qui proclame que l’enfant est ondoyé. On savait bien que le déposer là, si tard, c’était prendre le risque qu’il ne passât pas la nuit.

On lui donne un prénom. Facile et si beau, un 14 février, Valentine serait son doux prénom.
Et puis un nom. Ici se pose le fragile lien avec son origine.  Laprat ! Pourquoi pas ? Pourquoi Laprat ?

Il faut savoir qu’un lieu-dit à quelques lieues de là se nomme Le Prat. Alors imaginer que l’employé, forcément informé des rumeurs sur une naissance de la veille, ait pu donner à ce bébé le nom du lieu-dit ou une jeune femme avait montré des signes de grossesse et …de misère… peut-être de célibat…. Oui, on peut l’imaginer. Valentine, tu es peut-être née dans ce coin de France.
… 14 km entre Le Prat et Craponne.

Procès-verbal d’exposition de Valentine Laprat : traduit en italiques

L’an mille huit cent soixante cinq et le quatorzième du mois de Février à onze heures du matin, par devant nous, Claude Eugène Mosnier, maire de Craponne, arrondissement du Puy (Haute-Loire) a comparu Antoine Fournerie, âgé de cinquante sept ans, concierge de la mairie et tailleur d’habits, habitant la ville de Craponne.
Lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin naturel, exposé le treize du mois de février à 9 heures du soir devant le domicile de l’hospice de Craponne, situé à Craponne.

Il avait au corps deux chemises en toile fil blanc à demi usées et quatre draps blancs aussi fils à demi usés. Deux couvertures en coton  gris et serrés avec une lisière en fil bleu et blanc. Il avait la tête couverte de deux coiffes l’une en « indienne » blanche à petits picots rouges garnis de pastilles blanches et le second en indienne couleur marron  avec de petites fleurs détachées blanches et noires, garnies avec une broderie à ponts  et par-dessus deux mouchoirs de col, l’un de couleur marron en coton et l’autre en laine de différentes couleurs. Il avait sur la poitrine un petit papier sur lequel était écrit que l’enfant est ondoyé, lequel reste annexé au procès verbal (ren
voi approuvé).

Mais il n’est pas exclu que cet enfant vienne de Saint-Étienne, chose plus fréquente qu’on ne l’imaginerait, ou même d’encore plus loin.Baptisée le même jour, elle doit, selon la loi en vigueur, être amenée au plus tôt à l’hôpital du Puy en Velay, seul habilité à accueillir et centraliser les enfants exposés, abandonnés ou orphelins du département.
Son baptême a lieu dans la foulée dont voici le  certificat :
Valentine, enfant exposé,
Le 14 février 1865,  je soussigné, ai personnellement baptisé Valentine dite Laprath exposée hier à l’hospice de Craponne née …(dont la naissance inconnue) fille naturelle (mère et lieu de naissance inconnus pareillement.)
Les parrain et marraine ont été Auguste Livère  et Rosalie Fournerie qui signent avec nous.

C’est donc le 15 février qu’un messager l’emmènera loin de ses origines, elle n’y retournera jamais.
Un premier miracle que ce voyage dans le froid, en passant le col du Pertuis enneigé, la trouve accrochée à sa petite vie en entrant à l’hôpital du Puy.
La  machine administrative est en route. Valentine LAPRAT, n° de registre 4906, enfant exposé.

Soigneuse recopie des informations données par la ville de Craponne dans le grand et gros registre de plus de 20 kilos.
On trouve aussi son nom dans les mains courantes.
Ou dans les Récapitulatifs :

Il reste à la placer, très vite, si possible très loin.
Souvent, ces petits êtres se trouvaient placés dans des familles à peine moins miséreuses que celles où ils auraient dû vivre. Souvent loin, toujours anonymement. La lecture du numéro spécial  de 2013 de l’Histoire Sociale  de Haute-Loire est édifiante.

Alors notre numéro 4906 est placé, ne suivra que son prénom. Et ce   sera Alleyras. Et ce seront les Gauthier. Habitants de Gourlon puis du Mas de Gourlon.

Cette famille se révèlera comme devenant de vrais parents pour la petite. Elle restera avec eux jusqu’à son mariage.
L’allocation de pension sera payée trimestre après trimestre par le département, le trousseau sera aussi complété.  Pas d’inspection négative, pas de changement de nourrice, pas d’évasion.

Valentine (son prénom aura quand même été donné à la famille Gauthier) sera Valentine enfant de l’Hospice sans précision de nom en 1866. Et puis  un patronyme (Itier)  comme nom de famille en 1871. En 1876, Valentine arbore un deuxième prénom…. Euphrasie, née dans le département, preuve qu’elle est de plus en plus intégrée à la famille ? En 1881, Valentine récupère son nom. Laprat. Elle est annoncée pupille de la famille Gauthier que rien n’obligeait à garder plus longtemps la petite.

Il faut dire que depuis l’âge de 12 ans, il n’y a plus de pension, plus de pièces de trousseau… Et pourtant, elle est chez elle dans ce hameau de Gourlon.

Voici ce que retracent les divers recensements :
- Recensement 1866 -

(pourquoi  ce « Itier » à la place du nom de famille ? …La famille ITIER existe bel et bien sur la commune…)

- Recensement 1872 -Toujours pas de nom divulgué à la nourrice.
La famille Gauthier émigre jusqu’au Mas de Gourlon !

- Recensement 1876

 

 

Cette fois, un deuxième prénom (d’usage ?) est ajouté.
Le père nourricier, Jean Gauthier, décède le 18 juin 1880.

Et Anne-Marie Bonhomme devient chef de famille. Les temps sont bien durs.

- Recensement 1881 – Valentine a 12 ans révolus (16 ans) et son nom a été fourni à sa famille d’accueil.
En 1881,  un nouveau pas est franchi : on la donne comme Valentine Gauthier au recensement. Elle est devenue « Pupille », dans la famille.

 

- Recensement 1886 – Valentine est « sa fille » .

Il faudra son mariage, pour ses 26 ans pour qu’on doive redonner à nouveau le « vrai » (si peu vrai…) nom de LAPRAT.

 

Anne-Marie Bonhomme ou un des « frères » de Valentine n’aurait-il pu être témoin ?

Prosper, le fils aîné de Valentine et d’Hilarion naîtra en 1891.

Leur fille Victorine qui fut notre grand-mère naîtra en 1900, neuf ans après Prosper.
Ici, LA PHOTO que m’a donné Michel, la seule et unique de Valentine : de gauche à droite Hilarion, Prosper, Valentine, devant Victorine.

La suite de l’histoire restera encore peu ordinaire. Mais… avec  ce qu’aura vécu cet enfant,  est-il seulement imaginable qu’aucun poids n’est lourdement influencé sa vie ???__________________________________________

Et après ?
Quand j’étais petite, j’avais bien intégré en mon for intérieur que la mère de ma grand-mère maternelle, c’est-à-dire mon arrière grand-mère, Valentine Laprat, était une personne exclue de nos propos familiaux, objet de secrets, d’interdits énigmatiques, marquée d’un tabou. Mais pourquoi ?

Le mystère s’est peu à peu révélé mais ce n’est que récemment que ce voile s’est totalement levé si l’on peut dire malgré la foule de choses qui me restent et resteront inconnues mais qui ont pourtant jalonné et marqué la vie de Valentine. La voici sur cette photographie, avec sa coiffe.
Valentine : un prénom désuet dans mon enfance qui est aussi le second prénom de ma grand-mère Victorine. Un prénom que j’aime bien… fêté le 14 février, jour de la Saint-Valentin où elle a été « exposée » devant l’hospice.
En ce temps là, cette histoire d’enfants trouvés,  abandonnés dans les hospices et dits « exposés » se produisait mais reste très peu connue de nos jours où l’enfant est roi.
Quelles raisons ont justifié leur abandon ? Ce sont la détresse des mères et la dureté des temps pour nombre de foyers (indigence, maladie, emprisonnement, drames nés de l’illégitimité, fréquence des naissances, statut de mineure de la femme, poids de la tradition religieuse qui pesait sur le libre-arbitre de chacun.)
Devant leur impuissance à garder leur enfant, face à des situations qui leur paraissaient insurmontables, certaines mères ont préféré les confier à l’hospice – une institution qui seule pouvait les aider – du moins le ressentaient-elles ainsi.
Cet abandon, un soir d’hiver en catimini, a dû peser lourd sur la destinée ultérieure de ce bébé mais a sans doute favorisé sa survie. En effet, les enfants abandonnés étaient placés en nourrice et pouvaient connaître des difficultés d’adaptation. Le foyer nourricier était rarement stable, n’apportait pas toujours les soins et l‘attention nécessaires à un nouveau né. Les conditions de vie étaient souvent précaires dans les foyers. Un enfant placé constituait alors un appoint financier recherché plus par nécessité que par simple compassion. Échapper à la mortalité infantile qui sévissait constituait déjà un exploit !
Jusqu’en 1860 existaient ce qu’on appelait des tours d’abandon. Un tour d’abandon est une armoire ronde tournant sur pivot placée dans l’épaisseur d’un mur, ayant une sonnette à côté. Quelquefois le tour est fermé au moyen d’une petite fenêtre percée dans le mur de l’hospice, garnie de deux portes, l’une extérieure, l’autre intérieure. Entre ces deux portes dans l’épaisseur du mur se trouve un petit berceau et dès qu’une personne dépose un enfant, en tournant la porte extérieure, une sonnette se déclenche, permettant à une surveillante de la chambre intérieure d’être avertie.
Ce système vient d’Italie et il permet à une mère de déposer son enfant qu’elle ne peut pas élever et qu’elle désire abandonner de manière anonyme. Ce système répandu en Europe depuis le Moyen Âge fut aboli en France. Il réapparaît néanmoins sous une forme plus moderne en Europe et dans le monde depuis 1996. En Allemagne, le premier tour d’abandon Babyklappe est installé en 2000 ; en 2005 on en trouve 80 dans le pays. En Belgique une association installe ce tour dans le district d’Anvers, sous le nom de Panier de Moïse des mères. Aux États-Unis quelques états ont installé un système similaire Safe heaven Laws dans les hôpitaux et les casernes de pompiers. En Italie, ces tours sont appelées Culle per la vita (berceau pour la vie), on en trouve plusieurs à Rome près des pharmacies. Au japon, on les nomme berceau de la cigogne ou boîte à bébé.
Le dernier tour d’abandon fut fermé dans notre département en 1846.

Enfin, comme l’écrit Michel, le fait surprenant, c’est le cousinage entre lui-même, Gérard et moi du fait de la mère adoptive de Valentine Laprat. Il s’agit d’Anne-Marie Bonhomme mariée à Jean Gauthier et née vers 1830 et cousine avec nous par sa mère Victoire Avit qui descend du couple Jacques Avit et Jeanne Boyer de Saint-Haon.
Le couple Bonhomme-Gauthier qui a adopté Valentine a eu une fille qu’il a appelée Victorine  et qui est décédée en 1896 à l’âge de 23 ans. C’est sans doute en sa mémoire que Valentine à donné ce prénom à notre grand-mère.
Aujourd’hui 12 mai 2016, je suis allée à Craponne sur les traces de Valentine. J’ai trouvé l’ancien hospice et pris des photos. Vous en verrez quelques unes dont celle d’une des portes où je  figure. Ce retour dans le passé de Valentine m’a beaucoup émue. Cet hospice devenu ancien hôpital a été vendu à un particulier. Mais il gardera l’empreinte d’une enfant tout juste née un jour de février dont je conserverai le souvenir par atavisme.

Mai 2016

 

Publié dans Famille et proches | 2 commentaires

Le premier séjour de Léo

C’est le nom du petit chat siamois que nous avons gardé chez nous de janvier dernier à hier soir 8 mai. Voici sa photo prise par sa maîtresse.
C’est le chat de Lucie qui nous l’avait laissé et l’a repris. J’aurais bien aimé le garder. C’est un chat intelligent, espiègle et affectueux. Il me manque bien.

Léo était d’autant plus surprenant que mon mari m’avait dit que les siamois sont sourds mais lui, absolument pas. On dit que ces animaux sont fidèles, actifs, joyeux, dotés d’une forte personnalité, fidèles.
On dit aussi que le siamois est très proche de son propriétaire.
Certaines personnes disent converser avec le leur; ce dernier peut être très bavard et communicatif. C’est un chat intelligent et affectueux. Il vient dès qu’on l’appelle, comprend vite les interdictions et a tendance à suivre son compagnon humain spontanément et dans de nombreux cas systématiquement. On peut aisément lui apprendre à marcher en laisse et l’emmener partout, même en vacances, car, contrairement à la majorité des autres chats, il développe un attachement à l’humain plutôt qu’à un territoire. Très attaché à son maître, il supporte mal la solitude. Il choisit généralement une personne dans le foyer et ne la quitte plus. Pour toutes ces raisons, on dit qu’ils sont des « chats-chiens ».
Lucie l’avait confié à notre fils Félix qui l’a installé avec lui, dans son domaine sous les combles. Le premier jour, il s’est caché, Félix l’a pas mal cherché pour le retrouver.Il est resté quelques temps avec lui jusqu’au jour où il a commencé à investir la maison : il a commencé par le premier étage, a poursuivi par le rez-de-chaussée. Je le retrouvais souvent au matin dans notre lit à la fin de son séjour chez nous.
A l’intérieur, il cherchait à jouer avec notre déjà vieux chat noir et, à ma grande surprise, ça se passait plutôt bien avec lui qui répondait favorablement à ces jeux. Par contre, la chatte Douria soufflait quand il cherchait à jouer avec elle et partait se réfugier dans un coin. C’était folklo !
Vraiment, un super petit chat ! Dommage qu’il soit parti ! Lucie me donne de ses nouvelles et je lui en sais gré.

Mai 2016

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Du nouveau en vidéo !

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En photo, des gens que j’apprécie pour leur constance : René et Gabriel.

Aujourd’hui, il s’est mis à pleuvoir vers 13 heures. La terre en avait grand besoin, elle était vraiment très sèche.
Au G.E.M. avait été préparé un barbecue auquel certains adhérents ont fait honneur. René a profité de la pluie pour mettre en ligne la nouvelle vidéo savamment concoctée par Shane. J’y apparais ainsi que d’autres adhérents. Vous pourrez voir cette association présentée ici simplement.
https://www.youtube.com/watch?v=SzE4AJmVynU

Une autre vidéo présente les activités de la chorale du G.E.M. http://gemgalaxie.fr/un-petit-apercu-dune-repetition-de-la-chorale-du-gem/

Ci-dessous des adhérents du G.E.M. Galaxie avec ceux de Montbrison venus nous voir.

http://gemgalaxie.fr/wp-content/uploads/2016/04/IMG_0686.jpg

La chorale à l’œuvre.

Mai 2016

Publié dans G.E.M. et Hurluberlu | Laisser un commentaire

Gilbert B. : A toi, maman

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Pour toi, je suis allé à Cayres,
Je ne sais pourquoi, va savoir,
J’ai posé ta planche de lavandière
A l’entrée de cet intarissable lavoir.
En ouvrant sa porte, j’ai relu ton histoire…
Délicatement, j’ai trouvé la poignée
Que pour la dernière fois, un jour, tu as fermée.
Hésitant, j’ai ouvert la porte pour entrer
Dans ce lieu qu’à jamais tu as quitté.
Quelque part, je suis fier
Du poème de la lavandière
Que pour toi j’ai composé,
Mon imagination est à son apogée.
Ton pays, où se dresse ton clocher
Qu’avec tant de fougue tu nous as parlé,
Insatiable il pleut toujours ton eau,
Et ta terre, tes ajoncs, tes roseaux…
Les murs ont été refaits
Et seule la porte est restée.
A elle seule, elle a scellé
Dans ses pierres ta vie passée.
Dans ces rues, j’étais comme un enfant
Pensant très fort à toi, maman,
Marchant dans les rues froides de ce printemps
Pour redécouvrir cet endroit émouvant.
Entre ces quatre murs
Le clapotis de l’eau
Chantonne comme un écho
Cette pensée belle et dure.
Plusieurs fois, au bord de cette eau captive
J’ai posé ta planche de lavandière
Sur ces côtés comme une rive.
Une émotion, des sentiments, une prière…
Croyante, c’était un peu ton prie-dieu
Tu te mettais à genoux sur cette caisse de bois
Avec courage et volonté tu faisais de ton mieux.
Joies et peines sont restées à cet endroit.
Cette porte chargée du poids du temps
A elle seule, a gardé le secret,
Dans l’eau de ses bacs aux mille reflets,
Celui d’une jeune fille offerte à sa destinée.
Sur ce chemin qui conduit à ta fontaine,
J’ai assouvi mon envie de boire
Je me suis attardé ici pour voir
L’empreinte qui coule dans mes veines.
Je jetterai dans l’onde
Toutes les belles fleurs du monde.
Elles flotteront en couronnes et bouquets,
Formant peut-être un hymne à la paix.
Cette belle porte forgée
Et si habilement ouvragée
En tournant sa poignée,
J’ai ici tout refermé.

 

Mai 2016

 

Publié dans Textes de Gilbert Boudoussier | Laisser un commentaire